Neurofilaments ou la perspective d’un test de détection sanguine

Neurofilaments ou la perspective d’un test de détection sanguine
Neurofilaments ou la perspective d’un test de détection sanguine

La détection précoce des changements liés aux maladies neurologiques, notamment la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la démence à corps de Lewy, peut être obtenue en surveillant les protéines amyloïde-β (Aβ) et tau phosphorylée (p-tau). Cependant, cette surveillance nécessite des tests invasifs. Cependant, cette recherche, qui révèle que les taux sanguins de neurofilaments NfL sont élevés à un stade précoce de la maladie de Parkinson et de la démence à corps de Lewy, laisse espérer un test de première intention plus simple pour la détection de ces deux pathologies.

La maladie de Parkinson est également caractérisée par des corps de Lewy.dépôts anormaux de la version toxique de la protéine alpha-synucléine qui se forme à l’intérieur des cellules cérébrales. Les patients atteints de ces maladies à « corps de Lewy » partagent des caractéristiques avec la maladie d’Alzheimer, notamment la présence de protéines Aβ et p-tau dans le cerveau.

Pour toutes ces maladies, la détection à un stade prodromique ou précoce est essentielle

C’est le tout début de l’agrégation de protéines toxiques et à ce stade, l’intervention thérapeutique sera plus efficace pour contrer le développement possible de la maladie environ 10 à 20 ans après l’apparition des tout premiers symptômes moteurs et cognitifs.

L’étude mesuré les biomarqueurs plasmatiques de la maladie d’Alzheimer (Aβ et p-tau) et de la neurodégénérescence (NfL) chez des patients atteints de la maladie de Parkinson et de DLB, ainsi que chez des patients à haut risque de ces maladies, au stade prodromique. Les différentes analyses révèlent :

  • modifications de l’expression des protéines Aβ et p-tau chez les patients atteints de la maladie de Parkinson et de DLB, mais pas chez les patients à un stade précoce ;
  • cependant, ces mêmes patients au stade prodromique et ceux diagnostiqués avec ces maladies présentent des niveaux élevés de NfL.

Ces résultats suggèrent que si les protéines Aβ et p-tau associées à ces pathologies ne sont pas présentes ou détectables en phase prodromique, des lésions neuronales très précoces causées par une neurodégénérescence induite par l’alpha-synucléine conduisent à la libération de NfL dans la maladie de Parkinson et la DLB.

En conclusion, l’élévation du NfL chez les patients à haut risque, même en l’absence de biomarqueurs Aβ et p-tau, est bien un marqueur de détection de neurodégénérescence précoce induite par l’alpha-synucléine.

“Chez les patients atteints de la maladie de Parkinson et de DLB, les protéines Aβ et p-tau ne sont pas présentes dans la phase prodromique mais apparaissent plutôt après la manifestation de la maladie”ajoutent les chercheurs.

 
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