comment la pollution de l’air altère le développement du fœtus pendant la grossesse

comment la pollution de l’air altère le développement du fœtus pendant la grossesse
comment la pollution de l’air altère le développement du fœtus pendant la grossesse

Par Briac Trébert
Publié le

7 24 mai à 8h29

la pollution de l’air présente un risque majeur pour le développement de l’enfant à naître. C’est ce que détaillent des chercheurs de l’Inserm, l’institut national de la santé et de la recherche médicale, et de l’université Grenoble Alpes, dans une étude publiée ce mardi 7 mai 2024.

ADN placentaire potentiellement altéré

Ils ont examiné comment l’ADN placentaire est modifié par l’exposition à trois polluants atmosphériques majeurs.

Le placenta est un organe qui joue un rôle clé dans le développement du fœtus. Particulièrement vulnérable à de nombreux composés chimiques, elle peut être comparée à une « archive » témoignant de l’environnement prénatal de l’enfant : les modifications épigénétiques intervenant dans ses cellules reflètent en partie les expositions environnementales de la mère pendant la grossesse.

InsermL’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale

Les chercheurs ont ainsi examiné l’impact du dioxyde d’azote et de deux types de particules fines sur l’ADN du placenta, un organe qui joue un rôle clé dans le développement du fœtus.

Résultats : ces modifications placentaires (« changements épigénétiques placentaires ») sont susceptibles de « modifier le développement du fœtus au niveau métabolique, immunitaire et neurologique ».

Différences selon le sexe de l’enfant à naître

En comparant les données de 1 500 femmes enceintes françaises, l’étude montre que le fœtus n’est pas impacté au même moment au cours de la grossesse, selon qu’il s’agit d’un garçon ou d’une fille à naître. Et les impacts ne sont pas les mêmes.

L’exposition à la pollution de l’air extérieur présente un risque majeur pour le bon déroulement de la grossesse. Elle est notamment suspectée d’être à l’origine de pathologies cardio-métaboliques, respiratoires ou encore neuropsychologiques chez l’enfant à naître.

InsermL’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale

Chez les garçons : les gènes touchés concernent particulièrement le développement du système nerveux et de l’intellect.

Chez les filles, les incidences pourraient davantage concerner le développement de maladies métaboliques chroniques telles que l’hypertension, le diabète ou l’obésité, ou la survenue de fausses couches ou de prééclampsie chez la mère.

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De plus en plus d’études

« Ces observations confortent le nombre croissant d’études associant l’exposition à la pollution de l’air pendant la grossesse et un développement neurologique altéré et/ou une réduction des capacités cognitives, avec une plus grande vulnérabilité des enfants du même sexe. masculin », explique Lucile Broséus, citée par l’Inserm.

Il n’en reste pas moins que même si ces effets physiologiques ont été étudiés, les mécanismes moléculaires en jeu sont encore mal compris, admettent les chercheurs.

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