Et en moyenne, 2.000 femmes perdent encore la vie chaque année à cause d’un cancer du sein en Belgique, dont beaucoup sont encore dans la fleur de l’âge.
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Face à cette situation, Partenamut a décidé de les rencontrer, à Liège et Bruxelles, pour les sensibiliser à l’importance du dépistage dans le cadre de sa campagne intitulée “Je pouvais l’avoir, je l’avais.” Cette initiative vise à informer le plus grand nombre sur l’importance du dépistage et de l’auto-examen, indispensables à la détection précoce du cancer du sein. En partenariat avec l’asbl Oncobulle, Partenamut s’engage également dans l’accompagnement post-cancer en élargissant ses services d’accompagnement aux personnes touchées par la maladie. Des actions phares se dérouleront en région bruxelloise les 12 et 19 octobre et à Liège les 11 et 25 octobre.
C’est donc l’occasion d’échanger avec Gladys Villey, directrice du service d’assistance à la personne chez Partenamut, de l’accessibilité de ce dépistage mais aussi de tous les services offerts aux femmes atteintes d’un cancer ou en rémission.
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Quel regard portez-vous sur les chiffres liés au dépistage précoce en Belgique, notamment en Wallonie et à Bruxelles ? « Les chiffres montrent que, du côté francophone de la Belgique, il y a encore beaucoup de travail à faire pour faire de la prévention une véritable priorité. Même si le sujet est souvent évoqué, nous n’avons pas encore trouvé de levier d’action efficace pour en faire un réflexe chez les femmes. Il reste encore beaucoup à faire. Cependant, on sait que plus le cancer est détecté tôt, plus grandes sont les chances de guérison et plus les traitements sont efficaces. une marge de progrès significative en termes de détection précoce.
Quel rôle les mutuelles jouent-elles dans la sensibilisation au dépistage du cancer du sein ? « Notre objectif est d’ouvrir le dialogue sur des sujets de santé cruciaux, comme le cancer du sein, mais aussi d’autres thèmes un peu plus tabous, comme le cancer colorectal. Pour le cancer du sein, nous souhaitons être pragmatiques et accessibles en matière de prévention. Nous mettons en avant les bons gestes, comme l’auto-examen, geste simple qui permet de détecter une tumeur à un stade précoce. Nos ateliers de sensibilisation et nos experts en la matière vous proposent des conseils et un accompagnement concrets. une information claire, dans le but de toucher le plus grand nombre.
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Concrètement, que proposez-vous ? “Nous organisons par exemple régulièrement des campagnes à Bruxelles et à Liège, dont des ateliers de sensibilisation à l’auto-examen, en partenariat avec différents acteurs de la santé. Ces manifestations sont un véritable succès, car de nombreuses femmes ne savent pas toujours comment réaliser elles-mêmes cet examen, ni quand consulter un médecin. Nous travaillons également avec des associations comme OncoBulle qui propose un accompagnement global aux patients, incluant des soins post-traitement comme la kinésithérapie, le tatouage des seins ou encore la diététique.
Quels types de campagnes ou d’initiatives avez-vous mis en place pour encourager le dépistage auprès de vos assurés ? « Nous avons lancé des initiatives de sensibilisation des partenaires locaux pour rendre l’information plus accessible. Cela passe par des actions de sensibilisation, des consultations gratuites d’auto-examen et des actions concrètes sur le terrain, notamment dans les zones rurales et les quartiers populaires. Nous voulons non seulement informer, mais aussi aider les femmes à agir.»
La mutuelle prend-elle en charge totalement ou partiellement les frais liés au dépistage du cancer du sein (mammographies, examens complémentaires) ? « La mutuelle prend en charge les frais liés au dépistage du cancer du sein, que ce soit pour les mammographies ou les examens complémentaires. Nous travaillons en partenariat avec les structures hospitalières pour garantir un remboursement fluide et faciliter l’accès à ces services essentiels. “
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Comment s’entraîne l’entraide des femmes diagnostiquées suite au dépistage ? Quels types de soutien ou d’aide sont proposés ? « Notre rôle, en tant que mutuelle, est avant tout d’assurer un remboursement fluide et efficace, mais nous avons également mis en place un accompagnement global. Nous nous intéressons au parcours des femmes diagnostiquées, en essayant de répondre aux besoins qui surviennent au-delà des soins médicaux. Cela comprend un soutien psychologique, un soutien social pour les démarches administratives, ainsi qu’un réseau de professionnels pour alléger la charge mentale.
Il faut dire que les soins se poursuivent même après la rémission. “Nous avons également remarqué qu’un moment critique survient après la rémission, lorsque les patients rentrent chez eux et font face à l’impact psychologique et physique des traitements. Ils peuvent se sentir seuls, mal préparés à faire face à ces nouveaux défis. C’est là que la mutuelle peut faire la différence en les orientant vers les bons prestataires de soins et en leur proposant un accompagnement continu.
Avez-vous remarqué des obstacles spécifiques auxquels les femmes sont confrontées pour accéder au dépistage, tels que des obstacles financiers, géographiques ou culturels ? “Oui bien sûr. Nous avons observé que certaines femmes reportent leur dépistage, souvent par manque d’information ou parce qu’elles sont dépassées par leurs responsabilités. C’est particulièrement le cas des femmes qui s’occupent à la fois de leurs enfants et de leurs parents, ou de celles qui vivent dans des conditions précaires. Le dépistage peut alors être relégué au second plan, même si les barrières financières, grâce aux remboursements, sont moins fréquentes. diagnostic, qui joue un rôle.“
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Quelles actions la mutuelle propose-t-elle pour améliorer l’accès au dépistage du cancer du sein, notamment pour les femmes en situation précaire ou vivant en milieu rural ? « Nous avons constaté que les femmes en situation précaire sont confrontées à une vulnérabilité supplémentaire. Souvent, ils sont accaparés par les défis quotidiens, comme le logement ou la gestion des enfants, et le dépistage vient en deuxième position. Nous essayons de rendre le dépistage plus accessible à travers des campagnes locales de sensibilisation, en partenariat avec des associations communautaires. Nous mettons également en place des points de contact dans les zones rurales et populaires, pour inciter ces femmes à prendre soin d’elles sans culpabiliser.
Quels sont les retours des assurés concernant les programmes de dépistage soutenus par la mutuelle ? « Les retours sont très positifs. Beaucoup de femmes nous disent qu’elles ne savaient pas faire un auto-examen, ou qu’elles n’avaient jamais pris le temps de se faire dépister avant d’être informées par nos campagnes. Nous constatons que ces initiatives font une réelle différence.
En tant que responsable de l’assistance à la personne, quels sont vos objectifs à long terme en matière de prévention et de dépistage du cancer du sein auprès des assurés ? « Notre objectif est d’augmenter le nombre de femmes qui passent à l’action. Nous souhaitons une augmentation des projections de 20 % cette année. Nous souhaitons également « dé-tabouer » ces sujets de santé, en montrant qu’il n’y a pas de questions embarrassantes ou honteuses à poser. C’est en parlant librement et en informant que nous pourrons encourager davantage de femmes à se faire dépister.