L’ESSENTIEL
- Des chercheurs d’Oxford ont reçu un financement pour développer leur vaccin contre le cancer de l’ovaire.
- L’objectif est que le produit enseigne au système immunitaire à reconnaître et à attaquer les premiers stades de la maladie.
- Bien que le projet soit prometteur, il faudra encore des années de recherche avant de pouvoir être mis sur le marché.
En 2020, 5 320 nouveaux cas de cancer de l’ovaire ont été recensés en France. Il y a eu également 3 935 décès liés à cette tumeur gynécologique. Ce qui en fait la 5ème cause de mortalité par cancer chez les femmes.
En raison de leurs symptômes longtemps silencieux, la plupart des cancers de l’ovaire sont détectés à un stade avancé, ce qui complique le traitement et réduit les chances de survie. Pour éviter ce type de drame, l’université d’Oxford travaille sur un vaccin contre la maladie.
Cancer de l’ovaire : un vaccin qui éduque le système immunitaire
Des chercheurs de l’establishment britannique viennent d’obtenir un financement de 600 000 livres (près de 715 000 euros) sur 3 ans de la part de l’organisme Cancer Research UK pour développer leur vaccin, baptisé OvarianVax. Le projet envisage que le produit soit capable d’apprendre au système immunitaire à reconnaître des antigènes, des protéines spécifiques de la tumeur, et à les détruire.
« L’idée est que si vous administrez le vaccin, nous espérons que ces minuscules tumeurs diminueront, diminueront de manière très significative ou disparaîtront. »a expliqué le professeur Ahmed de l’Université d’Oxford à la BBC.
Selon le scientifique, ce produit – s’il s’avère efficace – pourrait mettre fin aux ablations ovariennes préventives proposées aux femmes porteuses de la mutation génétique de la maladie. La prochaine étape pour le gynécologue et son équipe est de tester le vaccin sur des femmes présentant la mutation génétique augmentant le risque de cancer de l’ovaire mais également sur des participantes sans pathologie afin de vérifier l’efficacité d’OvarianVax.
Vaccin contre le cancer de l’ovaire : encore des années de recherche
Interrogé sur ce projet scientifique, le Dr David Crosby, responsable de la recherche sur la prévention et la détection précoce à Cancer Research UK, a prévenu qu’il serait nécessaire « de nombreuses années » avant que les doses ne soient mises sur le marché. « À ce stade, les scientifiques testent les meilleurs composants à inclure dans le vaccin, en les testant d’abord en laboratoire avec des échantillons prélevés sur des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire. »a expliqué le spécialiste.
Dans la presse britannique, le professeur Ahmed a également reconnu qu’il reste encore un long chemin à parcourir avant qu’un vaccin contre le cancer de l’ovaire soit proposé à la population. Cependant, il prétend être “optimiste” concernant le but de son travail.
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