Impossible de planifier un voyage en Italie sans déguster de bonnes pâtes à la sauce tomate. Les plats français en sauce sont, quant à eux, souvent accompagnés de pommes de terre, tantôt moelleuses, tantôt croquantes.
Or, ni les tomates ni les pommes de terre ne sont à l’origine des produits naturellement présents en Europe, rappelle Atlas Obscura à partir d’une carte interactive réalisée par le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT), ainsi que d’une étude réalisée en 2016 et publiée dans la revue Biological Sciences.
Aujourd’hui, 69 % des récoltes que nous consommons proviennent de régions beaucoup plus lointaines. Si l’Homme est parvenu à produire, grâce aux innovations technologiques et à divers outils – notamment les serres – des fruits et légumes qui n’étaient pas cultivés auparavant dans ses champs, cela s’est fait en plusieurs étapes. . Le premier d’entre eux : la colonisation des Amériques et de l’Asie par les Européens.
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La nature prend son temps…
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Comment l’agriculture se développe dans le désert israélien
L’Amérique du Sud, véritable mine d’or pour les espèces végétales
C’est dans les Andes, découvertes par les Européens à la fin du XVe siècle, que poussèrent pour la première fois les tomates, les pommes de terre mais aussi le quinoa. Au cours du XVIe siècle, les échanges entre l’Ancien et le Nouveau Monde s’intensifient. Les Espagnols apportèrent très vite des graines en Europe. Dès 1567, la pomme de terre poussait aux îles Canaries.
Ces deux produits ne sont que des exemples parmi des centaines d’espèces végétales trouvées partout dans le monde avant d’être transportées par bateau et cultivées, plus ou moins facilement, ailleurs. Le cacaoyer, par exemple, originaire d’Amérique du Sud tropicale, n’a jamais été cultivé avec succès en France. En revanche, les Espagnols l’exportaient vers l’Afrique de l’Ouest, aujourd’hui première région productrice de cacao au monde, mais aussi vers l’Asie du Sud-Est.
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La variété de notre alimentation rendue possible grâce aux scientifiques
L’Europe n’est pas en reste en matière de récoltes. Avant le transport de toutes ces espèces, et la mondialisation qui permet d’accéder à tous ces produits dans les magasins du monde entier, le continent produisait déjà de nombreux fruits et légumes. Les asperges, les pommes, les choux, les carottes et même les betteraves et les framboises poussent depuis toujours en Europe occidentale.
L’Amérique du Nord ne peut pas en dire autant. 92,5 % des calories consommées au Canada proviennent de cultures que l’on trouvait à l’origine uniquement à l’extérieur de la région. C’est grâce aux travaux des scientifiques du XXe siècle que de nombreuses espèces peuvent aujourd’hui être cultivées sur le continent.
Ils se sont concentrés sur la préservation des graines trouvées ailleurs dans le monde et ont travaillé pour les rendre viables dans de nouvelles conditions.
