Viggo Mortensen devant et derrière la caméra dans un western romantique

L’acteur-réalisateur américain d’origine danoise a joyeusement surpris avec Chute en 2020, l’histoire d’une famille en quête d’un havre de paix pour un père déclinant. On parle aussi d’une quête dans Jusqu’au bout du monde, où se confondraient la découverte d’un continent encore vierge et la création d’une famille. Mais aux horreurs de la vie de pionnier s’ajoute une compétition dans laquelle tout est permis pour gagner des terres, et donc du pouvoir.

A la croisée de la tradition et de la modernité, comme beaucoup d’excellents westerns récents, Jusqu’au bout du monde sort en salles à partir du mercredi 1er mai.

Dans les années 1860, Holger Olsen (Viggo Mortensen), un immigrant danois, se lie d’amitié avec Vivienne Le Coudy (Vicky Krieps), d’origine française, qui accepte de le suivre dans son ranch du Nevada, où il compte installer sa famille. Lorsqu’il décide de s’engager pour combattre les Confédérés lors de la déclaration de la guerre civile (1861-1865), Vivienne se retrouve seule et confrontée à Rudolph Schiller, le maire corrompu de la ville, et à Alfred Jeffries, un important propriétaire de Lander. Le fils de cette dernière, Weston, continue de la harceler d’avances insistantes, jusqu’à ce que des violences éclatent. Au retour d’Olsen, tous deux ont changé et doivent se réapprendre.

Partant de sujets classiques, la ville mise sous le joug d’un gang et de la vengeance, Viggo Mortensen l’utilise comme décor d’un western du quotidien. Il opte pour un réalisme où le salon poussiéreux est souvent désert, où Vivienne peint l’intérieur de sa nouvelle maison fraichement construite. Il jardine, prépare et partage les repas avec Olsen. Il en va de même pour les autres personnages. Le pionnier devenu shérif ne prétend pas faire preuve d’héroïsme sans être un lâche, mais en gérant les crises de l’âge adulte et l’emprise de Schiller sur la ville comme un état de fait. Jusqu’au jour où Weston Jeffries franchit la ligne rouge.

Pourtant, l’héroïsme est présent dans la première image du film, et qui revient trois fois, comme un rêve. Celui d’un chevalier médiéval en armure remontant le chemin d’une forêt, dont nous apprendrons plus tard l’origine, issue de la lecture par Vivienne d’un livre sur Jeanne d’Arc enfant. Ce chevalier est à l’image d’Olsen qui prendra la peau du héros pour venger l’outrage subi par sa femme. Très minutieux dans le traitement de ses personnages, Mortensen l’est moins pour les rivaux du couple, très carrés dans leur rôle de prédateur, comme des archétypes du western.

C’est dans le traitement du temps que Jusqu’au bout du monde gagne ses galons de grand film. Le rappel médiéval introduit une construction qui jongle sans cesse avec le passé, le présent et le futur, en enchaînant flashbacks et flash-fowards, sans jamais nous perdre, tout en exigeant l’attention du spectateur. Ce très beau montage, habité d’images d’où semble s’échapper la poussière des chemins de terre, avec l’interprétation robuste de ses acteurs (la merveilleuse Vicky Krieps), au service d’un scénario bien huilé, emporte le spectateur jusqu’à la fin du film. .

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L'affiche de

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L’affiche de « Au bout du monde » de Viggo Mortensen (2024). (EXPORTATION DE FILMS MÉTROPOLITAIN)

Genre: Western / Drame
Directeur : Viggo Mortensen
Acteurs: Vicky Krieps, Viggo Mortensen, Solly McLeod
Pays :Mexique/Canada/Danemark
Durée : 2:09
Sortie : 1er mai 2024
Distributeur :Films métropolitains

Synopsis:L’Ouest américain, dans les années 1860. Après avoir rencontré Holger Olsen, un immigré d’origine danoise, Vivienne Le Coudy, jeune femme résolument indépendante, accepte de le suivre au Nevada, pour vivre avec lui. Mais lorsque la guerre civile éclate, Olsen décide de s’enrôler et Vivienne se retrouve seule. Elle doit désormais affronter Rudolph Schiller, le maire corrompu de la ville, et Alfred Jeffries, un important propriétaire terrien. Il doit surtout résister aux avances de Weston, le fils brutal et imprévisible d’Alfred. Quand Olsen revient du front, lui et Vivienne ne sont plus les mêmes. Ils doivent réapprendre à se connaître pour s’accepter tels qu’ils sont devenus…

 
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