Le centre hospitalier de Rambouillet vient de se doter d’un nouvel équipement de neuromodulation non invasive pour traiter la douleur.
Le traitement n’est pas un “miracle”, prévient d’emblée le Dr Véronique Francini, directrice du service d’évaluation et de consultation de traitement de la douleur au centre hospitalier de Rambouillet, lors de l’inauguration d’un équipement de stimulation par résonance magnétique transcrânienne répétitive (rTMS), vendredi. “Mais les premiers résultats depuis l’installation du dispositif en mai sont très encourageants”, ajoute-t-elle.
Impulsions magnétiques courtes
Cette technique permet de traiter les douleurs neuropathiques et certaines douleurs chroniques intraitables comme la fibromyalgie, lorsque les autres traitements n’ont aucun effet. Il s’agit d’une série de « courtes impulsions magnétiques ciblées sur des zones précises du cortex cérébral, à l’aide d’une bobine émettant un champ magnétique », explique Véronique Francini.
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Cela permet de réduire l’intensité de la douleur, et pour plus de 30 % des patients, de la supprimer totalement. «Cet équipement permet de repousser la frontière de la douleur», précise Pascal Dufour, directeur par intérim du centre hospitalier de Rambouillet.
La stimulation cible une région spécifique du cerveau, mais se propage à d’autres zones, ce qui provoque un effet analgésique. Apparue à la fin des années 1980, cette technique permet de moduler l’activité neuronale à l’aide d’un aimant externe. Le protocole rTMS de Rambouillet comprend dix à seize séances de vingt minutes. La première séance permet de calibrer et d’identifier la zone à stimuler après analyse d’une IRM (imagerie par résonance magnétique).
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« Chez certains patients, lors des premières séances, cela provoque parfois des maux de tête qui disparaissent très vite. »
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Les douleurs chroniques entraînent parfois une intensification du recours aux médicaments, avec un risque d’effets secondaires importants, et les antalgiques n’apportent pas toujours un soulagement suffisant. “Les patients retrouveront une qualité de vie”, se réjouit Véronique Matillon, maire de Rambouillet, présidente du conseil de surveillance de l’hôpital et infirmière professionnelle toujours en pratique libérale.
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“C’est un progrès important pour les patients, mais aussi pour la société, car cela permettra une réduction de la consommation de médicaments et une augmentation du retour à l’emploi pour les personnes qui souffrent au quotidien.” Environ 7 % des Français souffrent de douleurs neuropathiques, selon des études médicales.
François Feuilleux
