Si la sécurité sera au cœur des préoccupations lors des prochains Jeux olympiques de Paris 2024, les autorités sont également en alerte face aux différents risques sanitaires qui pèsent sur l’événement. Parmi eux, la prolifération du moustique tigre.
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A Marseille (Bouches-du-Rhône), des casiers géants ont été installés vendredi 26 avril sur le site du port de plaisance olympique, qui accueillera des épreuves de voile, rapporte Francetvinfo .
Vecteur de nombreuses maladies
Ces pièges, enfermés dans de grandes boîtes sécurisées, doivent reproduire les odeurs humaines et ainsi attirer les insectes. Ces derniers se retrouvent piégés dans des cartons qui ne contiennent autrement aucun insecticide. Au total, 15 pièces ont été mises en place pour couvrir une superficie d’un hectare. L’entreprise Biogents a été choisie pour installer ces pièges suite à un appel d’offres lancé par la Ville.
Comme le souligne le ministère de la Santé, le moustique tigre (Aedes albopictus) est le vecteur de nombreuses maladies comme la dengue, le chikungunya ou encore le virus zika. Avec les Jeux Olympiques, des millions de personnes vont traverser le pays et la protection des visiteurs et des athlètes est un enjeu majeur.
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Une prolifération galopante
En France, 45 cas de dengue ont été enregistrés en 2023. « Quand vous souffrez de la dengue, vous n’allez pas sauter par-dessus la haie. Les villes olympiques et en particulier le village olympique doivent être exempts de moustiques. »recommande à l’AFP l’entomologiste Didier Fontenille, spécialiste des maladies à transmission vectorielle.
Mais pour Grégory L’Ambert, entomologiste médical, interrogé par Francetvinfo, « Même si nous disposons d’un réseau de pièges bien installés, nous ne pouvons pas garantir l’absence totale de risque de transmission locale ». « Les moustiques sont capables de se multiplier par 200 tous les 15 jours », poursuit le spécialiste. Les insectes sont en effet capables de pondre dans quelques millimètres d’eau stagnante seulement.