« Le Stade Toulousain m’a toujours fait vibrer ! Toulouse, Ntamack, cancer… Le journaliste se confie à La Dépêche

« Le Stade Toulousain m’a toujours fait vibrer ! Toulouse, Ntamack, cancer… Le journaliste se confie à La Dépêche
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l’essentiel
De passage à Fenouillet (Haute-Garonne) pour promouvoir son livre « On n’ampute pas le cœur », sorti le 4 avril chez Robert-Laffont, Mathieu Lartot a pris le temps de répondre à nos questions.

Commentateur du XV de depuis une quinzaine d’années, et du Stade Toulousain lors des aventures européennes, Matthieu Lartot a récemment vécu un terrible drame. En juin dernier, sa jambe droite a été amputée en raison de la récidive d’un cancer détecté 26 ans plus tôt. La « voix » du rugby français, comme beaucoup le considèrent, a ensuite suivi une rééducation express pour atteindre son objectif d’être au micro lors de la Coupe du monde. C’est avec une canne à la main et un sourire ultra communicatif que Matthieu Lartot a répondu à nos questions.

Pourquoi vous a-t-il semblé important d’écrire cet ouvrage ?

Ce livre est la suite de ce que j’ai vécu pendant un an. À partir du moment où j’ai annoncé publiquement la récidive de mon cancer (en avril 2023), j’ai reçu une masse colossale de messages de soutien. Il était difficile de trouver une réponse individualisée à tous ces gens et je me suis dit qu’à travers ce livre je pourrais leur raconter toute mon histoire en détail et les remercier pour la force qu’ils m’ont apportée.

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Concernant ce soutien, il semblerait que Fabien Galthié ait été très présent pour vous, certains joueurs, éventuellement du Stade Toulousain, vous ont-ils également soutenu dans cette période difficile…

(Il coupe) Romain Ntamack. Il m’a beaucoup écrit, m’a beaucoup soutenu. Après il y en avait plein du XV de France comme Damian Penaud, Anthony Jelonch, Antoine Dupont… Mais avec Romain, il y a eu un échange très touchant, c’est un gars bien élevé qui a des valeurs humaines assez fortes. Quelque chose lui est arrivé. En plus, comme le destin a voulu, juste avant la Coupe du Monde, il s’est fait sauter le genou, donc il y avait un lien très fort entre nous. J’ai aussi pris le relais en essayant de le soutenir à mon tour.

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En parlant du Stade Toulousain, ils ont une demi-finale de Coupe des Champions à jouer face aux Harlequins dimanche 5 mai que vous aurez le plaisir de commenter sur France 2. Pensez-vous qu’ils atteindront la finale ?

Je pense qu’ils vont y aller, et pour de nombreuses raisons. La première, c’est que cette équipe des Harlequins, aussi joueuse soit-elle, a pris 40 points dans le groupe face à Toulouse. Ils disposent donc d’un petit avantage psychologique, d’autant qu’ils sortent d’un quart de finale exceptionnel (contre Exeter, 64-26, NDLR). En plus de cela, et je touche du bois pour Toulouse, hormis Jelonch, il n’y a pas d’absence majeure dans le groupe. Je trouve que Dupont est revenu encore plus affûté depuis son départ au rugby à sept, Romain (Ntamack) revient avec l’appétit de quelqu’un qui a raté beaucoup de choses, les internationaux ont été bien gérés. Alors je veux dire que toute la force est là pour atteindre la finale.

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Pourront-ils aller au bout ?

La seule chose qui me fait peur, c’est le Leinster en finale.

La question que tout le monde se pose : quelle équipe Mathieu Lartot soutient-il ?

J’utilise ma réserve juste là (des rires). Plus sérieusement, il y a plein d’équipes que j’apprécie mais c’est vrai que le Stade Toulousain m’a toujours fait vibrer. Le jeu « à la toulousaine » évoque encore un certain nombre de choses. Ce club traverse les générations et le rugby est toujours aussi beau à regarder qu’il se joue, incarné ensuite par des joueurs qui l’imposent et qui endossent toujours les valeurs du club. Cela reste donc une référence absolue. Au début des années 2000, j’avais beaucoup d’affinités avec Biarritz, puis il y a eu les années Clermont qui étaient sympas, le projet de Toulon autour de Wilkinson n’était pas mal aussi. Je suis avant tout un amoureux du rugby.

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Quel est le « rouge et noir » qui vous a le plus marqué ?

Il y a eu tellement de grands noms et d’artistes que ce serait une offense aux autres d’en sortir un seul. J’ai commencé à m’éveiller au rugby au début des années 1990, quand Emile Ntamack, Christophe Deylaud et Jérôme Cazalbou évoluaient à Toulouse. Puis il y a eu la génération Michalak, Poitrenaud, Clerc, Jauzion, Pelous que je trouvais immense. A Toulouse, j’aime plutôt parler de patrimoine.

Il semblerait que lors de votre dernier passage à Toulouse, vous ayez mangé au restaurant de Matthis Lebel aux Carmes…

Vous êtes bien informé (des rires). En tout cas c’était très bien et nous avons été très bien accueillis.

 
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