il n’y a pas que de bons souvenirs – .

il n’y a pas que de bons souvenirs – .
Descriptive text here

La figuration au cinéma, comment ça marche ? C’est le titre de notre article que vous retrouverez ce samedi 27 avril Deuzio, le supplément détente et loisirs des journaux L’Avenir, La DH et La Libre. Nous avons demandé vos témoignages. Voici quelques-uns.

Danielle PARRAT : “On ne me voit même pas dans le film !”

En 2002, j’ai participé en tant que figurant à un téléfilm des enquêtes du commissaire Maigret : Maigret et le fou de Sainte-Clotilde. La réunion s’est tenue au Grand-Duché de Luxembourg, dans une école de Grevenmacher. Les figurants, une dizaine, ont été accueillis dans une classe.

Une partie de l’école a servi de décor à certaines scènes du film et au séjour de Maigret à l’hôpital. A cet effet, une salle de classe est devenue une chambre. Mon premier rôle était celui d’une femme de ménage qui balayait le couloir pendant que le médecin et l’infirmière venaient voir Maigret alité. La scène a été rejouée plusieurs fois et dans le film on ne me voit même pas ! Nous étions habillés, maquillés et coiffés comme au temps de Maigret.

Mon deuxième rôle était celui d’un patient dans le couloir de l’hôpital (couloir de l’école encore) et je devais faire semblant de discuter avec un médecin pendant que les acteurs jouaient une scène non loin de nous. Là, on me voit de dos, en peignoir et chaussons d’époque. Mon acolyte me racontait des bêtises et ça me faisait beaucoup rire !

Dans la classe où étaient réunis tous les figurants, il y avait une bonne ambiance et on riait beaucoup, à tel point qu’on nous a demandé de faire moins de bruit ! Nous avions des boissons et des choses à manger à disposition. A midi, tout le monde s’est retrouvé à la cantine avec les comédiens et c’était très convivial. A cette époque, Alexandre Brasseur était encore un jeune acteur.

Je n’ai malheureusement pas de photos de cette journée et je ne connais plus le montant reçu mais je garde un souvenir heureux de cette journée.

Michèle FOFMANS : « Nous sommes parfois considérés comme des meubles »

Je réalise des figurants depuis près de 8 ans, sur des courts et longs métrages, clips, séries, publicités, en Belgique et au Luxembourg (et parfois, mais rarement, en Hollande), pour des professionnels et étudiants d’horizons différents. écoles (fr et nl). Principalement des figures, parfois des silhouettes ou des rôles. C’est un univers qui semble charmant… mais qui, en réalité, est dur ; la figurante est souvent considérée comme un meuble, « pouvant être découpé et travaillé à volonté », mal considérée ou parfois détestée par certains acteurs, et dans notre pays très mal payée pour les heures travaillées. Mais si on dépasse tout cela, on découvre plein d’endroits différents, on rencontre des gens formidables, on participe à des films ou documentaires intéressants. Un beau souvenir… ? Clint Eastwood qui est à 50cm de mon épaule ! C’est impressionnant!

Véronique DELLIS-PENDERS : il faut être patient

Suite à votre demande concernant la figuration, je vous raconte ma merveilleuse expérience dans le film : Les Enfants de Timpelbach. C’est par hasard que j’ai envoyé des photos à l’agence de Liège qui s’occupait des films. Nous sommes en 2007. Le tournage se déroule dans un domaine des Cantons de l’Est. L’équipe est sur place, les autres figurants aussi. Certains sont aguerris et partagent volontiers leurs expériences. Pour moi, c’est une première expérience. Comme les autres figurants, on passe entre les mains des costumiers et maquilleurs.

La costumière passe beaucoup de temps à choisir le costume qui me conviendra. Quant à la maquilleuse, elle me transforme en « esthéticienne ». Le résultat ne me démarque pas…..(je peux vous envoyer des photos du shooting !).

Je serai payé 35 euros pour une journée qui commence tôt le matin et se termine tard le soir. (2 jours).

La machinerie est impressionnante, tout comme le nombre de personnes. Je suis fasciné par ce monde vu des coulisses !

Le réalisateur est Nicolas Bary et Adèle Exarchopoulos, enfant, excellait déjà ! La particularité d’un tournage reste la patience qui peut durer plus d’une heure avant le tournage. Mais pas le temps de s’embêter ! Et puis ça bouge dans tous les sens et puis la maquilleuse revient pour une petite retouche.

Les figurants sont en place, tout le staff est en service et puis action… Je me lance dans le jeu… Je suis DANS le jeu.

Je suis convoqué un autre jour et quelle journée ! Le plus beau!

L’assistant m’appelle et me demande de tourner une scène. Je n’ai jamais fait de films. Juste un peu de théâtre à 18 ans. Je suis plus qu’attentive à ce que Nicolas me demande. Je me concentre. Placez-moi derrière une porte. De l’autre côté, Nicolas et tout le staff…..Action ; Je caresse le chat, me retourne et dis ma seule phrase… « Tu ne vas pas à l’école » à Raphaël Katz (l’acteur principal),

Je recommencerai la scène une dernière fois en prenant soin d’effacer mon accent belge !

La scène finale a été tournée avec Carole Bouquet, maquilleuse et coiffeuse personnelle. Ce qui m’a marqué, c’est le déjeuner : gargantuesque. C’est une règle en tournage ! En conclusion : expérience fabuleuse que je n’ai pas renouvelée. Une expérience à faire le plus possible dans sa vie !

Philippe MERCHANDISE : « Daniel Auteuil en voisin d’avion »

Au début des années 90, je tombe sur une petite annonce dans un grand quotidien : « Jaco Van Dormael recherche des figurants non rémunérés, façon businessman, pour son prochain long métrage… »

J’ai adoré Toto le héros, j’ai adoré le cinéma, alors pourquoi pas ?

En tant qu’avocat d’affaires dans une grande entreprise, je me présentais après le travail en costume-cravate et on me disait : « Revenez habillé exactement comme vous êtes aujourd’hui !

Ce fut huit longues heures de tournage à Zaventem, pour trois scènes : les valises au tourniquet, la marche précipitée sur les tapis roulants et l’atterrissage en classe affaires. Et pour moi, la découverte du monde des figurants (nous étions une cinquantaine en compétition), avec certains qui auraient vendu leurs parents pour être devant la caméra ou d’autres qui avaient déjà été figurants mais dans des films qui ne sont jamais sortis. . ..

Pour cette dernière scène, après plus d’une heure de maquillage, dans un avion cloué au sol et avec des effets de nuages ​​comme s’il allait atterrir, j’étais assis au cinquième rang, avec un siège vide à côté de moi. DROITE. Je me suis dit, pas de chance, te voilà derrière tout le monde, au bout du champ de vision… jusqu’à ce que mon voisin, Daniel Auteuil, apparaisse en chair et en os. La scène a été refaite deux fois (à cause d’un figurant regardant le caméraman). La caméra s’est lentement abattue sur moi, avant de s’arrêter sur l’acteur alors qu’il se réveillait et retirait son masque de ses yeux…

C’est ainsi que, pour ma première apparition, je me suis retrouvé (sans le savoir au départ) dans Le Huitième Jour, film primé à Cannes en 1996 (prix de l’interprétation masculine pour Daniel Auteuil et Pascal Duquenne) et nominé pour un Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. Une expérience marquante et inoubliable, et une merveilleuse découverte des coulisses du cinéma. Maintenant, j’apprécie encore plus les films et je ne manque jamais de voir les figurants !

Jean-Marie LÉONARD : « Ça couvre à peine les frais »

A mon actif, une centaine de figurations. Depuis quelque temps, l’âge maximum requis est de 55 ans. Pourtant, il y a quelques années, les personnes de mon âge (74 ans) étaient très demandées. La rémunération assez faible ne permet plus forcément de couvrir les frais. Mais nous le faisons pour le plaisir de voir les coulisses.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV faut-il écrire « fors » ou « fort » ? – .
NEXT Le renseignement est à gauche, nous dit un journal de gauche