Une semaine après la détection de trois cas de dengue à Vallauris, une nouvelle opération de démoustication a été menée dans la nuit du 29 au 30 septembre alors que le nombre de personnes touchées augmentait.
Une nouvelle opération de démoustication a eu lieu à Vallauris dans la nuit du 29 au 30 septembre, une semaine après que trois cas de dengue indigène ont été constatés dans la commune des Alpes-Maritimes. Le nombre de cas détectés s’élève désormais à 10.
Des maisons scrutées
Menée par l’Accord interministériel de lutte contre les moustiques du littoral méditerranéen (EID), cette campagne vise à éradiquer les gîtes larvaires et les moustiques porteurs de la maladie grâce à la projection d’un puissant insecticide, tiré depuis un véhicule.
Sur place, les équipes de l’entreprise mandatées par la mairie doivent veiller à ce que tout soit désinfecté aussi bien dans l’espace public que sur les haies des jardins privés. Certains ménages n’ont d’autre choix que de subir des opérations.
“Nous allons traverser certaines propriétés que nous avons déjà visitées lors de l’investigation entomologique afin d’effectuer le traitement et cibler les zones que le véhicule dans son ensemble n’a pas pu toucher”, précise ce soir-là au micro de BFM Côte. d’Azur, Yves-Marie Kervella responsable local de l’agence EID Sud Est.
Une accélération du phénomène
Selon Grégory L’Ambert, chef du pôle prévention du moustique tigre et santé publique, ce phénomène se développe de plus en plus depuis l’apparition du moustique tigre en 2010 sur le territoire français. Le spécialiste souligne également l’accélération du nombre de cas dans les « petits foyers » qui peuvent dépasser les 10 cas.
« Le maximum qu’on a eu, c’est 35 cas à Saint-Jeannet et dans ce secteur. Globalement, la tendance est à la hausse et c’est un problème dont il est important de se préoccuper réellement », explique-t-il.
Même si, pour lui, les traitements antimoustiques s’avèrent encore à ce jour plutôt efficaces dans la lutte contre la dengue, des problèmes logistiques pourraient surgir si la prolifération augmentait encore de façon exponentielle.
« Si cette solution commence à se multiplier dans les foyers avec de nombreux cas, on risque à terme d’avoir des problèmes de mise en œuvre, car une structure comme l’EID ne peut pas réaliser 50 traitements par jour de manière exhaustive en cas d’émergence d’épidémie », souligne-t-il.
L’Agence régionale de santé (ARS) rappelle que les symptômes varient d’une forte fièvre à des douleurs, fatigue et maux de tête. Pour prévenir l’apparition de la maladie, l’ARS recommande de ne pas laisser d’eau stagnante dans son jardin et de se protéger des piqûres de moustiques.
À Vallauris, les habitants concernés par la campagne de lutte contre les moustiques ont eu pour consigne d’attendre trois jours avant de consommer les fruits et légumes de leur jardin.
Aurélie Ronze avec Alexandre Simoes
