L’actrice suisse Noémie Schmidt sauve la série policière “Anthracite” du naufrage – rts.ch

L’actrice suisse Noémie Schmidt sauve la série policière “Anthracite” du naufrage – rts.ch
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Enquête bidon, action faible, rebondissements improbables, scènes de dialogue nulles, humour pas drôle ou inclusivité à la mode font d’Anthracite une série policière française sans intérêt. Mais elle est sauvée in extremis par la comédienne francophone Noémie Schmidt.

Sans la présence de Noémie Schmidt au générique, « Anthracite, le mystère de la secte des Ecrins » ne vaudrait même pas la peine d’être regardé. C’est l’argument fort pour découvrir cette création Netflix qui brille par son manque d’originalité. Bienvenue dans le monde du copier-coller ! Rien de plus tentant que de reproduire des formules à succès déjà éprouvées dans d’autres séries dans l’espoir de séduire un grand nombre de clients. Sauf qu’avec « Anthracite », la manœuvre très peu subtile se transforme en ennui, voire en effrayant.

Avec son chapeau de capitaine Marleau, ses bobines de Morgane Alvaro, consultante de “HPI”, son sens de la déduction digne de l’habile avocat Balthazar, sa franchise sans filtre de Monk et sa maladie de Vincent Liberati, l’enquêteur de la DGSE de “No Limit”. », le profil physique autant que psychologique d’Ida, l’héroïne déjantée d’« Anthracite », était tout tracé. Il ne manquait plus qu’une actrice digne de ce nom pour lui donner du corps.

Noémie Schmidt, déjà enquêtrice par le passé dans « Inside » sur 2, incarne cette Ida avec brio. La jeune fille pratique le web-sleuthing (de « sleuth », ou « détective » en anglais) avec sa communauté d’enquêteurs amateurs. Et l’actrice sédunoise excelle dans ce rôle taillé pour elle.

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L’Ordre du Temple Solaire, un point de départ prometteur

Sa fraîcheur, sa vivacité, sa gestuelle, son intelligence du jeu, son grain de folie suffisent à rendre ce personnage socialement libertin éminemment sympathique. Pour que la magie opère, il a fallu qu’Ida se plonge dans une aventure palpitante. L’affaire se complique ici puisque l’intrigue multiplie les incohérences en essayant de la rendre plus complexe.

Mais s’inspirer de l’Ordre du Temple solaire qui a défrayé la chronique dans les années 1990 avec ses suicides collectifs en Suisse, au Canada et en France était un point de départ prometteur. Mieux encore, l’idée d’un crime commis aujourd’hui faisant référence à ces troubles passés pourrait laisser présager un scénario très délicat. Sauf que la secte devient vite un élément du décor, tout comme le laboratoire pharmaceutique endetté menant des expériences douteuses sur des moutons dans une mine d’anthracite pour trouver un nouveau médicament ou l’hôpital psychiatrique du village qui héberge toujours le gourou, seul survivant du massacre. d’antan.

Gloubiboulga indigeste

Même l’ex-apnéiste Jean-Marc Barr se noie dans ce grand blanc hivernal, cette montagne tachée de neige qui devient le théâtre d’un gloubiboulga indigeste où un groupe de marionnettes bougent l’air en attendant le dénouement. Il s’agit du père journaliste d’Ida, kidnappé alors qu’il rouvrait son enquête menée trente ans plus tôt sur la secte villageoise. Sa fille le recherche désespérément, une chasse qui l’amène à rencontrer Jaro, alias Hatik, rappeur, mais certainement pas acteur. Pour sa défense, son maigre caractère de voyou parisien sous contrôle judiciaire ne lui propose pas grand-chose à jouer.

Autour du duo Ida-Jaro, Camille Lou incarne une policière têtue qui suit son instinct à tout prix, quitte à paraître folle aussi aux yeux de son mari policier. Quant à Kad Merad, il incarne l’oncle taciturne, un éleveur de moutons qui aurait préféré ne plus jamais revoir son petit-fils Jaro.

En resserrant davantage le récit, « Anthracite » aurait évité de s’enliser dans l’inutile et aurait ainsi grandement gagné en intensité et en efficacité. Dommage!

Philippe Conguisti/olhor

« Anthracite » de Fanny Robert et Berthemy, avec Hatik, Noémie Schmidt, Camille Lou. Six épisodes à voir sur Netflix depuis le 10 avril 2024.

 
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