A l’occasion du 20e édition du festival Rencontres sur les docks, du 2 au 5 mai, le cinéma L’Atalante, à Bayonne, déroule le tapis rouge aux réalisateurs iraniens. « Nous sommes un festival modeste, dans une région qui compte de nombreux festivals. Mais cet événement en dit long sur notre salle, née du constat que l’essence du cinéma est de filmer le réel », explique Jean-Pierre Saint-Picq, président de Cinéma et Cultures, association qui soutient L’Atalante.
C’est pourquoi les « Rencontres » ne se déroulent jamais sans échos à ce qui se passe loin des frontières de la France, dans ces pays où les régimes totalitaires entravent les libertés. « L’idée du focus cette année sur l’Iran est née en septembre dernier, un an après la mort d’un jeune Kurde iranien aux mains de la police des mœurs et les manifestations qui ont suivi ce drame », raconte Jean-Pierre Saint-Picq.
Quinze films présentés
Pas moins d’une quinzaine de films venus d’Iran ou de la diaspora sont programmés tout au long du festival. Une fenêtre ouverte sur ce pays restreint et peu connu du grand public. Certains cinéastes, comme Rakhshan Banietemād, grande figure du cinéma iranien, ou encore Kaveh Mazaheri et Mahmoud Ghaffari, qui représentent la nouvelle génération du cinéma iranien indépendant, sont attendus sur les bords de l’Adour pour venir présenter leurs œuvres, le plus souvent interdites en leur pays.
En parallèle, le festival proposera également, comme chaque année, un focus sur le cinéma basque.
