Besançon. Le Musée des Beaux-Arts célèbre la peinture germanique de la Renaissance

Besançon. Le Musée des Beaux-Arts célèbre la peinture germanique de la Renaissance
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En matière de peinture, la Renaissance n’est pas qu’italienne. La prochaine exposition au Musée des Beaux-Arts de Besançon en apportera la preuve.

Du 4 mai au 23 septembre, 70 tableaux de la Renaissance germanique seront présentés au public à Besançon. Parmi eux, seront mis en avant des chefs-d’œuvre issus des collections du musée local, comme les peintures de Lucas Cranach (1472-1553). Le public pourra découvrir d’autres tableaux prêtés par de grandes institutions comme le Louvre, la Bibliothèque nationale de France, le château de Versailles ou d’autres musées français.

Saint Empire romain

Portraits, peintures religieuses, d’inspiration médiévale et Renaissance, l’exposition proposera un large éventail d’œuvres datant des XVe et XVIe siècles. Une époque où les peintres germaniques travaillaient en atelier et où d’autres commençaient à voyager. C’est le cas d’Albrecht Dürer (1471-1528), peintre originaire de Nuremberg, dont les voyages à Venise ont influencé l’art germanique. « Le fil conducteur de toutes ces créations est leur lieu de production », précise Virginie Guffroy, conservatrice des tableaux et objets d’art au Musée des Beaux-Arts. « C’est pour cette raison que l’exposition s’intitule « Made in Germany ». »

Référence à l’Outre-Rhin et au Saint-Empire romain germanique dont faisait partie la Franche-Comté à la Renaissance. Ce qui peut expliquer les liens entre la capitale comtoise et les collections de son musée. Le legs des œuvres de Cranach à la ville de Besançon par le peintre et collectionneur Jean Gigoux en est une bonne illustration.

Trois musées concernés

L’événement « Made in Germany » à Besançon s’inscrit dans un projet plus large. Une exposition centrée sur les œuvres du XVe siècle est prévue au musée de Dijon et une autre consacrée à la peinture du Haut-Rhin se tiendra au musée Unterlinden de Colmar. Les deux en même temps que l’exposition Bisontine.

«Cette concentration d’œuvres n’aurait pas vu le jour sans l’apport de la conservatrice Isabelle Dubois qui a beaucoup travaillé sur la peinture du Saint-Empire romain germanique», explique Amandine Royer, conservatrice des arts graphiques au musée Bisontin. Les collections françaises comptent près de 500 œuvres germaniques peintes entre la fin du XIVe et le XVIe siècle.

Restaurations à 20 000 euros

Certaines peintures de l’époque ont été réalisées selon la technique du tüchlein (tempera sur toile fine). Comme les œuvres d’Albrecht Dürer dont trois tableaux seront présentés à Besançon (il y en a six en France). Pour le reste, la majorité des œuvres que le public besançon pourra admirer ont été peintes sur bois. Cinq siècles après leur création, ces pépites sont très fragiles. De ce fait, le transport des œuvres devait répondre à un cahier des charges très strict, affirment les responsables du musée qui supervisent actuellement l’installation de l’exposition au musée. « Des ouvrages ont été restaurés, dont certains ont coûté plus de 20 000 euros », assure Amandine Royer.

 
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