depuis des années, les acouphènes lui gâchent la vie

depuis des années, les acouphènes lui gâchent la vie
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« Il faut supporter Madame » : c’est ce qu’Odile Amblard a trop souvent entendu de la part de certains médecins qu’elle consultait à cause de ses acouphènes. Sans jamais se contenter d’une telle réponse. Et ressortir des réunions encore plus démoralisé. A 44 ans, la Charentaise d’origine, installée à Quimper depuis un an, parle ouvertement de son « parcours du combattant médical ». Un voyage commencé il y a deux ans et demi.

« Après le clubbing »

À l’époque, les acouphènes faisaient partie de sa vie depuis longtemps. «Je l’ai depuis toute petite», confirme-t-elle. Ils apparaissent vers 18-19 ans, « la plupart du temps, après être allés en boîte ou dans des bars ». Des sifflements qui disparaissent initialement après quelques heures. «Je ne m’en inquiétais pas à l’époque. Je regrette aujourd’hui. Parce que petit à petit, ça a empiré», observe-t-elle. Depuis plusieurs années, les crépitements ne la quittent plus.

Je ne m’en inquiétais pas à l’époque. Je regrette aujourd’hui. Parce que ça a empiré petit à petit

Avec le temps, Odile s’y est presque habituée. Mais maintenant, elle doit aussi apprendre à vivre avec des sifflements lancinants et sifflants réguliers, qui apparaissent après une journée chargée ou bruyante. Et avec cet autre son : comme un frottement ressenti dans les oreilles, « au rythme des battements du cœur ». Tant de bruits grisants. Assourdissant. « Le silence absolu n’existe pas, confie Odile. Depuis deux ans, elle souffre également d’hyperacousie. «Le pire», dit-elle. Cette sensibilité accrue au bruit est, là encore, insidieuse. Parce qu’invisible. Mais tellement handicapant. L’inconfort, voire la douleur, est réel. L’insomnie augmente. La fatigue, physique et morale, s’accumule.

Tirer un trait sur « un métier de passion »

Pour y faire face, la quadragénaire a dû réinventer sa vie. Au prix de douloureux sacrifices. En novembre, elle se résigne d’abord à arrêter la kizomba, une danse de couple africaine qu’elle pratiquait depuis quatre ans. «C’était une passion qui m’a aidée à sortir d’un deuil. C’est aussi là que j’ai rencontré mon partenaire. Lors des séances, Odile porte des bouchons d’oreilles moulés. Mais ils ne suffisent plus. 16 mars, « deuxième coup dur ». C’est « un métier de passion » qu’elle doit quitter. La fin de dix-sept années en tant qu’assistante vétérinaire spécialisée. Les aboiements, les miaulements, le bruit des équipements, les discussions dans la salle d’attente sont devenus « insupportables » pour lui. Malgré les écouteurs antibruit.

Le plus gênant c’est le bruit des couverts. Mais pour l’instant, je peux tenir, car c’est ma dernière sortie

En attendant de pouvoir trouver un métier « que je puisse faire en toute tranquillité », Odile se réfugie dans la lecture, la sophrologie, le yoga. Dans le dessin aussi, il y a un moment rare pendant lequel « je n’entends pas les sifflets ». Et en longe-côte « parce que je supporte bien le bruit de l’océan ». Avec son compagnon, elle s’autorise également quelques repas au restaurant. Ses embouteillages ne sont jamais loin. « Le plus énervant, c’est le bruit des couverts. Mais pour l’instant, j’arrive à tenir le coup, car c’est ma dernière sortie.

À noter

Odile Amblard vient de créer un groupe Facebook intitulé « Quimper : vie sociale avec acouphènes et hyperacousie ». “Il est ouvert à toutes les personnes qui ont une hypersensibilité auditive ou qui souhaitent être au calme”, ​​explique celle qui aimerait proposer des activités à l’abri du bruit, en extérieur ou par exemple dans un restaurant ou un bar “qui accepteraient que l’on se retrouver de temps en temps lors d’une soirée sans musique…’.

 
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