Nadia Ouiddar
25 avril 2024 à 12h58
Au cœur de cette exposition se trouve la série « Rosebud », une réinterprétation de la série « War Flower » de Mehadji. Inspiré du mot emblématique du film « Citizen Kane »Orson Welles, « Rosebud » incarne l’amour qui transcende le pouvoir et la réussite matérielle. Par une gestuelle fluide et énergique, Mehadji donne vie à la rose sur ses toiles monochromes, exprimant ainsi sa compassion pour la tragédie humaine en cours en Palestine et ailleurs.
Dans le texte du catalogue de l’exposition, l’auteur et historien de l’art Brahim Alaoui met en avant la quête artistique de Mehadji, où sensualité et spiritualité s’unissent dans une exploration profonde du mystère de la peinture. Ce geste libre et maîtrisé, immédiatement reconnaissable, devient le fil conducteur qui relie les différentes œuvres de l’artiste, offrant ainsi au spectateur une expérience artistique unique et immersive.
Depuis les années 1980, le travail de Najia Mehadji transcende les frontières géographiques et esthétiques, fusionnant l’art contemporain avec des éléments de l’art islamique pour créer un style unique et reconnaissable. « Le travail de Najia Mehadji réalise une synthèse entre l’art contemporain qui renouvelle la peinture et des éléments de l’art islamique comme le dôme, le polygone, le floral, l’arabesque ou la calligraphie, au profit de nouveaux concepts et de nouvelles formes au sein desquels l’artiste invente son propre style », explique Brahim Alaoui. Considéré comme l’un des artistes majeurs de la scène africaine, Mehadji ne cesse d’innover et d’explorer de nouvelles voies d’expression artistique.
Les œuvres de Mehadji sont présentes dans de nombreuses collections prestigieuses à travers le monde, témoignant de l’impact durable de son travail. De l’Institut du monde arabe à Paris au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat, ses créations continuent d’inspirer et de bousculer les conventions, ouvrant de nouvelles perspectives pour l’avenir de l’art contemporain. Les œuvres de Najia Mehadji font partie des collections du Fonds National d’art contemporain de Paris (France), du Musée d’Art Moderne et Contemporain du Centre Georges Pompidou (France), du Musée d’Art Moderne de Céret (France) et du le Musée des Beaux-Arts d’Amman (Jordanie).
