Les biosimilaires, une solution pour réduire les coûts des soins de santé

Les biosimilaires, une solution pour réduire les coûts des soins de santé
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L’année dernière, 90 millions de francs auraient pu être économisés en Suisse si la population avait davantage utilisé les biosimilaires. Alors que les médicaments génériques sont des alternatives moins coûteuses aux produits fabriqués à partir de molécules chimiques, les biosimilaires sont des alternatives aux médicaments fabriqués à partir d’organismes vivants. Leur utilisation reste limitée.

C’est un baromètre récent, publié par Curafutura, l’une des principales organisations faîtières des assureurs, qui constate le potentiel d’économies lié aux biosimilaires.

Et des améliorations pourraient bientôt se faire sentir. Car cette année, plusieurs nouvelles mesures entrent en vigueur pour favoriser l’utilisation des biosimilaires. Depuis le 1er janvier, lorsqu’un patient cherche à obtenir un remède biologique, le pharmacien est désormais autorisé à proposer un équivalent moins cher. Pour le moment, la vente du produit original offre une marge plus avantageuse, mais ce ne sera plus le cas à partir du 1er juillet.

Quant aux patients, ils ont intérêt à demander un biosimilaire, même si les médecins et les pharmaciens ne le proposent pas. En effet, l’achat d’un médicament pour lequel il existe une alternative moins coûteuse entraîne désormais une participation financière de 40 %, contre 10 % habituellement. Selon Curafutura, ces mesures devraient permettre des économies substantielles cette année.

Les regrets de la Fédération Suisse des Patients

Vice-président de la Fédération suisse des patients, Simon Zürich relativise. Lundi dans La Matinale de la RTS, il reconnaît l’importance d’utiliser davantage de biosimilaires pour faire des économies. Mais selon lui, l’instauration d’un prix de référence pour les médicaments génériques et biosimilaires aurait été plus utile. Ce projet a cependant été enterré par le Parlement fédéral en 2021, avec le soutien de Curafutura.

« Cela aurait contribué à des économies bien plus importantes, de l’ordre de près d’un demi-milliard de francs et là, on arrive avec des cuillères doseuses qui, en plus, sont faites sur le dos des patients. Car la principale mesure proposée est de dire que si vous allez chez votre pharmacien avec une ordonnance et que vous oubliez de demander un biosimilaire au lieu d’un médicament original, vous devrez payer une cotisation plus élevée”, observe-t-il.

Sujet radio : Marielle Savoy

Adaptation web : Miroslav Mares

 
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