La rumba congolaise, entre passion et réserves

La rumba congolaise, entre passion et réserves
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« Dans la rumba congolaise, on se serre étroitement, c’est une danse fusion. Je vais vous expliquer les étapes de base et les variantes qui les accompagnent. » L’étreinte est serrée. Chrysogone Diangouaya, danseur-chorégraphe accompli, guide patiemment les premiers pas de ses jeunes élèves, mettant en lumière l’histoire captivante de cette danse traditionnelle. Mais ce samedi 20 avril 2024, à la salle Barbillat-Touraine, l’ambiance semblait teintée de timidité. Seuls cinq participants se sont aventurés sur la piste, tandis que l’atelier de percussions et les artisans semblaient délaissés.

« La danse occupe une place importante en Berry »

La veille, l’événement n’avait pas non plus rencontré le succès escompté, comme l’explique Arnoud Samba, créateur et organisateur de cette 4e édition du festival Nour’Africa : « Hier, il y avait moins de monde que d’habitude. Nous restons optimistes jusqu’à dimanche. Nous ferons ensuite le point sur l’emplacement. »

Les stands de sept artisans d’Afrique et du Berry étaient présents ce samedi.
© (Photo NR, Matthieu Renard)

Le déplacement exceptionnel de l’événement, de la place de l’Equinoxe à Belle-Isle, pourrait expliquer cette hésitation. Ce dimanche, il changera à nouveau de lieu dans la salle Édith-Piaf, rue Eugène-Delacroix.

« Un festival qu’il faudrait promouvoir davantage »

Malgré ces défis, la rumba congolaise n’est pas sans adeptes. Émilie, 28 ans, novice en la matière, s’est laissée séduire : « Ce n’est pas facile, mais j’aime vraiment ça. Le professeur est très pédagogue, nous recevons des retours précis et exigeants. Il m’a dit que je réfléchissais trop et que j’avais besoin de me détendre. dit-elle, hilarante.

Giannina, l’animatrice de l’atelier hip-hop, a connu un franc succès, toutes générations confondues
© (Photo NR, Matthieu Renard)

Duc, originaire du Congo, retrouve avec émotion ses racines dans la danse : « Je pratique depuis un moment, mais c’est la première fois que je le fais avec un professionnel. C’est là qu’on se rend compte de toute la richesse et de la diversité des mouvements, avec des pas que je n’avais jamais vus auparavant. » Tout comme Émilie, pour qui « il faut saisir cet événement », Duke soutient que “C’est un festival qu’il faudrait promouvoir davantage car il en manque un peu dans le département.”

Pendant ce temps, à l’atelier hip-hop du gymnase de Belle-Isle, l’ambiance est électrique. Sous les instructions de Giannina de la société Noura, 25 personnes, de toutes générations, ont vibré avec enthousiasme. Pierre, enchanté, évoque le côté décomplexé de la danse : « J’ai beaucoup aimé lâcher prise, danser, oser et m’amuser. » Marion, enseignante à l’école Jean-Racine, apprécie également l’expérience. « La danse occupe une place importante en Berry, avec ses danses traditionnelles, la salsa, les rythmes africains et le célèbre festival de l’Arc. Il ne manque plus qu’une petite maison pour compléter le tableau. »conclut-elle avec humour, tout en espérant que son appel sera entendu à l’avenir.

Matthieu Renard

le programme

> Dimanche 21 avril, dans la salle Edith-Piaf : à 13h30, ouverture au public, billetterie ; 14h et 15h45, atelier krump (1h30), atelier danse congolaise, animation gratuite à partir de 18h. A partir de 19h, ouverture de la billetterie du spectacle ; 19h30, solo « Code » de David Velela des ateliers Sahm ; 20h, « Pas à pas » de la Cie Noura ; 22h, fermeture.

> Tarifs : un atelier, 20 €, 15 € (moins de 12 ans)

> Contact : Asso-Cie Noura, Arnoud Samba, tél. 06.06.63.77.88 ; [email protected] (Réservations).

 
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