Sébastien Thomas est passionné de coquillages depuis de nombreuses années. Au point de les transformer en une myriade de figurines. Un passe-temps unique auquel il s’adonne dans son garage. Rencontre
Les petits soldats avec lesquels il jouait étant enfant ne sont jamais loin de ses souvenirs. On pourrait même imaginer que Sébastien Thomas s’en inspire lorsqu’il réalise patiemment des figurines. Aucune piste ici. Mais des coquilles qui se transforment sous les doigts habiles de cet ancien peintre en bâtiment.
Dans le garage, qui lui sert d’atelier et d’espace d’exposition, les vitrines cachent une multitude de personnages. Ici des Vikings en plein combat. Là, Vercingétorix et ses longues moustaches. Sur une étagère, plus haut, des soldats mongols, « regarde, il y en a un qui tue un serpent» souligne Sébastien.
On croise aussi des croisés du Moyen Âge, certains samouraïs, d’autres soldats, ces Romains. Et bien sûr, par Toutatis !, les irréductibles Gaulois menés par Astérix et Obélix.
Sébastien Thomas a commencé sa collection il y a 30 ans. Ici, Vercingétorix est assis au milieu des soldats mongols
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© Valérian Morzadec/France Télévisions
Le Brestois a commencé sa collection il y a maintenant 30 ans. L’homme est un conchyophile. Autrement dit : passionné par les coquillages qu’il ramasse sur les plages et leur donne ensuite une vie unique. « Les moules et les huîtres deviennent des capes, des palourdes, des boucliers » explique-t-il en mettant une dernière touche de peinture sur un petit personnage.
Le travail est minutieux et demande une bonne dose de patience. Sébastien quitte la table où il peint pour montrer une de ses créations dont il est plutôt fier : la reconstitution d’un cirque chinois. « Ce cirque est venu à Brest en 2011, dit Sébastien. Je l’ai refait dans ma tête. Vous voyez, là, les jongleurs, les acrobates” sourit cet homme de 58 ans, qui finira par être à l’étroit dans son garage. “C’est débordant, c’est vrai, mais si j’arrête, je vais m’ennuyer” il a dit.
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Un cirque chinois reconstitué à partir de la tête par Sébastien Thomas
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© Valérian Morzadec/France Télévisions
Dans ses rêves les plus fous, il nourrit cette idée de créer un musée. Peut-être un jour. “Il y a mes souvenirs d’enfance dans ces figurines” confie Sébastien qui se dit prêt à les partager avec le plus grand nombre.
(Avec Sarra Ben Cherifa)
