réflexions sur les initiatives de Kinshasa pour un monde durable

réflexions sur les initiatives de Kinshasa pour un monde durable
Descriptive text here

Faisant le point sur les rencontres tenues du 22 au 24 mars, Prisca Tankwey, coordinatrice des rencontres à l’Académie des Beaux-Arts (ABA) a eu le plaisir de “l’abondance d’idées” partagé. Parallèlement aux entretiens d’ouverture, le volet pratique avec la participation des étudiants a donné une dimension moins conventionnelle à Mingi Wingi. L’échange de vues nous encourageant à utiliser le foisonnement d’idées pour générer des initiatives prometteuses pour les deux villes, et au-delà, deux pays et même deux continents, est un pari gagnant. La dernière journée de l’édition pilote de Mingi Wingi à l’ABA a été l’occasion pour les professionnels de la culture et les artistes de parler de manière réaliste de « l’Abondance » par rapport à la ville. Les inquiétudes soulevées lors des entretiens du 23 mars en début d’après-midi portaient sur la « À la rencontre des utopies urbaines, une nouvelle forme d’abondance pour construire les villes de demain » ont été animés par les plasticiens Prisca Tankwey et le duo Mukenge/Schellhammer du Laboratoire Kontempo, d’une part, et d’autre part par l’architecte d’intérieur Simon Kiwa et l’architecte Victor Bay Mukanya.

La deuxième partie de la journée de 15h30 à 17h30, la question de la restitution a été évoquée à travers les interventions de Prisca Tankwey et Paulvi Ngimbi. A partir de l’autopsie du musée de Kinshasa, ils ont approfondi la question : « À quoi pourrait ressembler le musée de demain à Bruxelles, à Kinshasa ou ailleurs ? ». La restitution des master classes commencées la veille, le 22 mars, en écriture, sculpture et bande dessinée a clôturé la journée à l’issue des discussions approfondies des panélistes. La production d’un recueil de poèmes a marqué la fin de la création littéraire codirigée par Richard Ali et Do Nsoseme. Une dizaine de bandes dessinées ont été réalisées lors de la master class du dessinateur et caricaturiste Thembo Kash.

Réfléchissez ensemble et trouvez des solutions

De l’atelier de sculpture sont sorties deux œuvres monumentales réalisées sous la direction active des sculpteurs Bethel Botulu et Jean-Alain Masela. Chez les deux plasticiens, la question environnementale est naturellement apparue à l’ordre du jour. L’abondance à Kinshasa, qu’ils ont abordée du point de vue de l’insalubrité de la capitale, a concentré leur travail sur le recyclage, une pratique courante. En effet, les deux acteurs de la protection de l’environnement ont mis l’accent sur « l’abondance anormale » des déchets plastiques, conséquence de leur gestion désastreuse, laissant les habitants à leur merci, les contraignant à une cohabitation inconfortable et malsaine. Ainsi, le recyclage est la solution préconisée face à « l’abondance-nuisance » des déchets plastiques. La master class de Jean-Alain Masela réalisée Oxymoron, sculpture monumentale réalisée à partir de bouteilles en plastique. Et le Volcan est né du travail de Bethel Botulu et de ses collaborateurs après avoir fait fondre divers déchets, bouchons, bouteilles, sacs, etc.

Enfin, le discours des sculpteurs résumé à travers leurs œuvres respectives a porté sur l’abondance à travers une conscience directe de la préservation de l’environnement. Une initiative qui a également été saluée par Serge Mpatha Muanza, représentant de la CEC à Kinshasa. La raison d’être de l’ouvrage, a-t-il souligné, en parlant d’Oxymoron, est de « sensibiliser la population aux méfaits de la pollution plastique ». D’avis que « il est important que cela ait été réalisé avec les étudiants de l’Académie car ils sont l’espoir de demain ». Et d’ajouter : « L’artiste a mis son art au service d’une cause, cela lui donne encore plus un caractère particulier ».

Les efforts combinés démontrés à travers les dialogues tenus dans les différents panneaux ont été pleinement appréciés par l’artiste visuelle Prisca Tankwey. En effet, pour l’enseignant, responsable du département de peinture à l’ABA, la rencontre a été une réussite au terme des activités qui se sont déroulées lors de celle-ci. Sachant cela, affirma-t-elle, « le bon déroulement des ateliers, des panels autour de réflexions majeures, ont contribué à la grande réussite du projet Mingi Wingi ». Et de préciser après cette expérience inédite : « Nous attendons davantage de collaboration malgré les nombreux différends entre les deux pays. Le défi est de réfléchir ensemble et de trouver des solutions ». « Créez ensemble l’inattendua-t-elle conclu, nous y parviendrons, quitte à multiplier et diversifier les collaborations pour sortir de ce différend dans la bonne entente ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Saint-Béni remporte la première édition
NEXT Le grand écrivain américain Paul Auster, auteur de « Moon Palace » et de « Leviathan », est décédé à 77 ans