« Musical Bounce Back », un projet au service du patrimoine musical

« Musical Bounce Back », un projet au service du patrimoine musical
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Il est 9 heures du matin, devant le Conservatoire Pierre Barbizet, lorsque les étudiants du Portugal, de Chypre, d’Arménie, de Grèce et de France se répartissent en différents groupes d’action pour la matinée. A notre gauche se trouve celle de Chiara Bartalucci, qui s’apprête à partir. ” Nous avons imprimé une partition de Clara Schuman avec un QR code qui renvoie vers notre site internet, explique le flûtiste*. L’idée est de placer ces partitions en accès libre dans différents magasins de musique de Marseille, et de demander aux gérants des magasins ce qu’ils en pensent, s’ils pensent qu’il y a un problème d’invisibilité des femmes, etc.* »

“Je ne savais pas qu’il y avait autant de compositrices”

Pendant deux ans, avec le projet Musical Bounce Back, ces jeunes musiciens ont été invités à interpréter des œuvres de compositeurs de leur pays et à réfléchir à différentes actions afin de les rendre plus visibles. ” Cette expérience a changé ma vision », déclare Christina Efthymiou, flûtiste chypriote : « Je ne savais pas qu’il y avait autant de compositrices, honnêtement, j’en connaissais peut-être cinq. Et je pense que je n’aurais jamais entendu parler de ces compositeurs ni même joué leur musique si je n’avais pas participé à ce projet. C’est donc très important « .

Christina Efthymiou fait partie, avec d’autres étudiants, du groupe dirigé par Rafael Torres. Il décrit leur matinée : « Nous allons renommer certaines salles du conservatoire avec les noms de compositeurs des pays impliqués dans le projet. On réfléchit donc au choix des compositrices, aux critères selon lesquels il faut les choisir. On en discute ensemble et ça crée des débats « .

« C’est simple et ça fait du bien »

Après le passage du groupe dans les couloirs du conservatoire, avec ses feuilles de papier et ses rouleaux de scotch, la salle Henri Tomasi devient la salle Kassia, compositeur byzantin du IXe siècle. Ce qui fait vraiment plaisir à Francisca Almeida, qui vient du Portugal : « J’ai eu l’occasion de m’exprimer, d’être libre et de faire quelque chose que je sais être juste. Je voulais donner de la visibilité aux femmes, et je l’ai fait ! C’est simple et ça fait du bien « .

Nathalie Négro, directrice artistique de la compagnie PIANO AND CO est à l’origine de ce projet. Avec ces actions mais aussi des concerts, des conférences et des projections, cette semaine à Marseille est le point d’orgue de cette initiative, qu’elle souhaite prolonger : « Nous aimerions créer une sorte de label pour les lieux d’enseignement. Par exemple, faites une semaine de formation, présentez toute cette trousse pédagogique aux enseignants, car nous avons accumulé pas mal d’outils, et ils les utilisent dans leur parcours d’enseignant et auprès des jeunes. « .

Des commandes ont également été passées pour faire vivre et enrichir le patrimoine musical. Notamment à la compositrice et musicienne Eve Risser, qui, en fin de semaine, a présenté une œuvre interprétée par les 25 jeunes musiciens du projet.

 
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