les femmes fumeuses plus exposées que les hommes, un dépistage massif est à l’étude

les femmes fumeuses plus exposées que les hommes, un dépistage massif est à l’étude
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Chez les femmes, le nombre de cancers du poumon augmente chaque année de 4,3% par an, selon l’INCA (Institut National du Cancer). Une progression qui ne cesse de s’accentuer, au point que les projections pour l’année 2025 sont inquiétantes. En effet, l’année prochaine, la mortalité par cancer du poumon dépassera celle par cancer du sein. Ce constat est partagé par les agences de santé publique, mais également observé sur le terrain, comme le déplore le docteur Jean-Christophe Sananès, radiologue à la Polyclinique Bordeaux-Nord-Aquitaine : « Les femmes, au même niveau de tabagisme que les hommes, montrent plus de vulnérabilité. , avec davantage de cancers du poumon. Nous parlons de la prédisposition des femmes. A cause de l’intoxication tabagique, elles ont rattrapé les hommes, alors que dans les années 1970, il s’agissait d’un cancer masculin. Le seul moyen de garantir les chances de guérison est un scanner thoracique, car plus la lésion est détectée tôt, plus les traitements seront efficaces et moins invasifs. »

Lorsque le Professeur Marie-Pierre Revel, responsable à l’APHP Hôpitaux de Paris de l’étude CASCADE (dépistage du cancer du poumon par scanner à faible dose), lancée en 2022 et financée par l’INCA et le ministère de la Santé, proposait à la Polyclinique de Bordeaux d’y participer Dans le recrutement des candidats, toute l’équipe médicale n’a pas hésité à s’impliquer. Les six pneumologues et radiologues ont relevé le défi, à savoir convaincre plus de 400 femmes, âgées de 50 à 74 ans, fumeuses ou ex-fumeuses, de se faire dépister en bénéficiant d’un scanner thoracique.

Cette opération bordelaise intègre ainsi une grande opération européenne qui vise à favoriser le dépistage de ce cancer chez la femme, avec l’idée de mettre en place une campagne de dépistage organisée au niveau national.


La Polyclinique Bordeaux Nord du groupe GBNA santé participe à une étude nationale menée avec l’APHP Hôpitaux de Paris sur le dépistage du cancer du poumon chez la femme. , les docteurs Jean-Christophe Sananès, Hervé Blachère et Noureddine Kerioui.

Santé GBNA

Plus de 3 000 patients attendus en

“Pendant longtemps, le dépistage pulmonaire a dû être réalisé par radio, ou scanner”, poursuit le docteur Sananès. Le premier n’était pas assez précis, et le second trop invasif, en raison du taux d’irradiation. C’est en quelque sorte le progrès technique qui, combiné à l’augmentation des cas de cancer du poumon chez la femme, est à l’origine de la faisabilité de cette étude. Le scanner à faible dose d’irradiation permet d’obtenir des images de qualité, sans risque pour la santé. D’où l’intérêt d’un éventuel dépistage massif. »

3 000 femmes sont invitées en France à participer à cette étude, dont 400 pour la seule Polyclinique Bordeaux-Nord, qui est l’un des huit centres en France qui ont été choisis, dont seulement trois hors CHU. Le docteur Blachère, radiologue, dans l’établissement privé de Bordeaux estime qu’il s’agit d’une juste récompense pour leur implication : « Nous avons cette spécificité et suivons déjà une grande file active de patients, nous avons donc une certaine expertise. »

Concrètement, les femmes, fumeuses ou anciennes fumeuses, âgées de 50 à 74 ans, sans maladie déclarée sont invitées à bénéficier d’un scanner thoracique. Sont considérés comme fumeurs ceux qui fument 20 paquets de cigarettes par an, un paquet par jour pendant vingt ans ou deux par jour pendant dix ans. Les « anciens fumeurs » sont ceux qui ont au maximum quinze ans de sevrage. L’examen proposé permet de détecter non seulement une lésion cancéreuse, la plus petite possible, mais également plusieurs pathologies liées au tabac : maladie coronarienne, emphysème ou encore ostéoporose.

Des résultats affinés par l’IA

En clair, l’étude permettra d’évaluer l’observance du dépistage, son impact sur le sevrage tabagique, l’impact psychologique et les coûts engendrés, mais aussi le rôle de l’intelligence artificielle (IA) dans la détection des anomalies. « L’étude teste les résultats du scanner seul, les résultats avec l’IA seule et les deux, puis déterminera la meilleure formule », poursuit le Dr Blachère. Le scanner ne manque aucune lésion, cependant certaines peuvent s’avérer bénignes donc la question du surdiagnostic se pose. Pour éviter cet écueil, nous utilisons l’IA qui permettra de trier les lésions bénignes et malignes. L’intelligence artificielle soutient notre expertise. »

À ce jour, plus de 1 800 femmes à risque ont déjà été incluses dans ce programme de dépistage. Parmi eux, les médecins ont constaté 2,7% de cancers, soit entre 30 et 35 cas.

Pour vous inscrire à l’étude à la Polyclinique Bordeaux Nord, contactez le 06 15 06 58 35 ou envoyez un email à l’adresse suivante : [email protected]

 
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