Le rappeur Abd Al Malik tourne à La Réunion son deuxième film, une adaptation du roman de Mohammed Aïssaoui « L’Affaire de l’esclave Furcy ». L’esclave Furcy poursuivit son maître en justice pour exiger sa liberté. Il a obtenu gain de cause après une bataille juridique qui a duré 27 ans.
C’est l’un des moments forts du film, la passion amoureuse entre Furcy, cet ancien esclave noir joué par Makita Samba, et Virginie, une jeune femme blanche interprétée par Ana Girardot, dont il est follement amoureux. La scène a été tournée au pied de la cascade Niagara à Sainte-Suzanne au nord-est de l’île de La Réunion.
C’est le rappeur Abd Al Malik qui réalise l’adaptation d’un roman relatant le combat de cet esclave au XIXème siècle. Furcy s’est battu pendant 27 ans pour obtenir sa liberté.
Je voulais raconter une histoire liée à la Réunion, mais je ne savais pas trop… On m’a fait lire le livre de Mohammed Aïssaoui « L’Affaire des esclaves Furcy » et là je me suis dit qu’on n’avait jamais raconté d’histoire sur l’esclavage à La France dans la fiction. Je me suis dit : « ne pourrait-on pas penser à raconter une histoire difficile et en faire un objet de réconciliation ?
Abd Al MalikRéalisateur du film « L’affaire des esclaves Furcy »
Pour la production de son deuxième long métrage, Abd Al Malik s’est entouré de 80 techniciens réunionnais. 15 acteurs et plusieurs centaines de figurants jouent dans ce film tiré d’une histoire vraie.
J’ai trouvé qu’avoir un réalisateur comme Malik pour mettre en image et en son cette histoire, avec toute la poésie, toute la force des mots qu’a Malik ; il était la bonne personne pour cela.
J’avais envie de me mettre à l’écart et de magnifier La Réunion. Pour rendre hommage à une île que j’aime beaucoup. Je dirais que le peuple réunionnais mérite d’être glorifié.
Abd Al Malik, réalisateur du film « L’affaire des esclaves Furcy »
L’histoire de cet ancien esclave devenu homme libre en luttant pour la reconnaissance de ses droits a particulièrement touché l’équipe de tournage réunionnaise.
L’histoire a évolué et c’est un très bon moyen pour nous de découvrir notre passé et de le partager avec les autres aussi. Nous sommes fiers.
Claire Boyer, 3ème assistante réalisatrice
Pour le grand public, il faudra attendre 2025 pour découvrir ce film sur grand écran en France et à la Réunion.
Un récit de Jean-Michel Mazerolle avec les équipes de Réunion la 1ère.
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