Jeanne Damas (Rouje) ne fait plus qu’un avec Paloma Picasso via une série et une capsule

Embarquement immédiat pour l’Espagne ! Ce printemps, la marque de mode féminine Rouje mêle son style parisien au charme typiquement hispanique de Paloma Picasso. Cette collection est un joli coup marketing. Avec cette proposition baptisée « Paloma », la créatrice de mode et it-girl tricolore Jeanne Damas rend un vibrant hommage à la mondaine franco-espagnole, qu’elle incarne dans la mini-série Devenir Karl Lagerfeld (diffusion sur la plateforme Disney+ en juin prochain).

“Pour la collection ‘Paloma’, je me suis beaucoup inspiré du style de Paloma Picasso que je jouerai dans la série Devenir Karl Lagerfeld, détaille la fondatrice de la marque, Jeanne Damas, qui a fait une école de théâtre après le lycée (Atelier Blanche Salant à Paris). “En préparant ce rôle, j’ai regardé beaucoup d’images d’époque et j’ai réalisé que son style pendant le années soixante-dix a beaucoup de parallèles avec Rouje : notamment le côté années 40, des robes très féminines, beaucoup de couleurs vives comme le rouge et le noir.

La créatrice et femme d’affaires française utilise son image publique et son influence d’influenceuse mode pour renforcer l’image de sa marque. Jeanne Damas s’est ainsi inspirée de la « féminité assumée » de la fille cadette du peintre Pablo Picasso et de la manière dont elle accessoirisait ses looks avec « une touche de fantaisie ». L’entrepreneur a imaginé pour la saison printemps-été 2024 un vestiaire ensoleillé et résolument sensuel qui twiste les styles et les époques avec ce « flair méditerranéen ».

Une collection cinématographique

bercé par une touche ibérique

Au programme : la robe portefeuille « Gabin » (pièce phare du vestiaire Rouje) en jacquard à pois, la robe sculpturale « Laly » en dentelle guipure rose pâle, une jupe et un pantalon à imprimé roses rouges, un haut délicat écru en broderie anglaise, un body noir de jais au décolleté vertigineux, un trench motif léopard vendu 350 euros qui s’inscrit dans la tendance mob Wife… Côté accessoires, des espadrilles noires brodées, des sacs paniers en raphia ou encore des épingles en forme de fleurs au crochet ( au prix de 25 euros) complètent les tenues.

Cette collection a été tournée dans les rues et sur les toits ensoleillés de la capitale andalouse, Séville, une ville du sud de l’Espagne bercée par le rythme du flamenco. Résultat : une campagne très cinématographique entre clair-obscur et couleurs saturées, mettant en valeur la silhouette féminine à la manière des films de Pedro Almodovar. En clin d’œil aux vêtements portés par Jeanne Damas dans la série prochainement diffusée qui retrace l’ascension du grand couturier allemand, “presque de simples pièces d’époque” dénichées par la costumière Pascaline Chavanne et son équipe.

Pour incarner la mondaine et créatrice de bijoux Paloma Picasso (elle a dessiné des pièces de haute joaillerie pour la maison Tiffany & Co), Jeanne Damas s’est inspirée de sa garde-robe éclectique, de son attitude de femme libre, mais aussi de son parcours. « Il y avait une grande concurrence entre le clan Karl Lagerfeld et le clan Yves Saint Laurent, Paloma Picasso était une des seules proches des deux, à pouvoir circuler comme un électron libre », note le fondateur de Rouje.

La créatrice de trente ans annonce également qu’elle lance cette année deux capsules, dont “un panier en cuir tressé la marque belge Dragon Diffusion qui fabrique Tous ses paniers de manière artisanale et que je porte depuis des années”. et « une petite capsule « d’accessoires de plage et de t-shirts avec l’illustrateur britannique Fee Greening » conçue pour célébrer les beaux jours.

Côté vente au détail, la griffe parisienne en vogue, qui a inauguré deux nouvelles adresses en France l’été dernier, travaille activement à son implantation internationale avec ses boutiques de Londres et de New York et se développe sur le marché asiatique, notamment en Chine où elle prévoit prochainement d’ouvrir des pop-up stores. . Discrète sur ses performances financières, Rouje ne communique pas sur sa croissance ni sur son chiffre d’affaires. Lors de sa levée de fonds en 2020, la marque était valorisée à plus de 70 millions d’euros.