le difficile accès à la culture pour les personnes malentendantes et malvoyantes

le difficile accès à la culture pour les personnes malentendantes et malvoyantes
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Sophie Vouzelaud, première dauphine de Miss France 2007, s’attaque au problème de l’accès au patrimoine cinématographique en lançant une campagne de financement participatif. Tour d’horizon des initiatives pour rendre la culture accessible à tous.

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Les Tontons flingueurs, Un singe en hiver, La Boum… Des classiques du cinéma français vus par des millions de personnes, mais inaccessibles à une partie de la population déficiente visuelle ou auditive, soit environ 10 % de la population française.

La Saint-Juniaude Sophie Vouzelaud, élue Première dauphine de Miss France 2007, met régulièrement sa notoriété au service de la cause de l’accessibilité aux personnes handicapées. Sourd de naissance, elle s’attaque cette fois à la problématique de l’accès au patrimoine cinématographique pour les personnes déficientes visuelles ou auditives en lançant une campagne de financement participatif, en partenariat avec la plateforme de vidéo à la demande Codex, dédiée aux questions de santé, de handicap et d’accès. à la culture pour les personnes dites handicapées. « Avec l’apparition des plateformes, j’espérais qu’un vrai changement s’opère et que l’accessibilité pour toutes les personnes sourdes et malvoyantes serait réellement améliorée. Même si de gros efforts ont été déployés aujourd’hui, il reste encore beaucoup de travail à faire. a-t-elle annoncé par voie de presse.

Le producteur français Gaumont a mis à disposition de la plateforme une trentaine de films de son catalogue, dont Rester seul, La Traversée de Paris ou Astérix et la surprise de César. L’objectif est de récolter 100 000 euros pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

« Aujourd’hui, c’est le cinéma de patrimoine, demain ce seront les dessins animés, les documentaires et bien plus encore ! se réjouit Sophie Vouzelaud.

Bien qu’inscrit dans la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, l’accès à la culture n’est pas inscrit dans le droit français. La loi relative au handicap de 2005 n’en fait pas mention, contrairement à l’accès aux soins par exemple.

Selon une étude relayée par ArtCéna, moins de la moitié des lieux culturels et festivals en Europe déclarent avoir mis en place une véritable politique d’inclusion des publics en situation de handicap.

A Limoges, le Théâtre de l’Union est un bon élève. Anaïs Pascal, responsable des relations publiques au Théâtre de l’Union : Depuis l’arrivée d’Aurélie Van den Daele (NDLR : directrice du théâtre depuis 2021), nous avons vraiment amélioré l’accessibilité, notamment en proposant des spectacles adaptés avec des dispositifs comme l’audiodescription ou des comédiens en langue des signes. “

Certaines représentations sont précédées de visites tactiles destinées aux personnes malvoyantes. Ils arrivent une heure et demie avant le début de la représentation et sont guidés pendant environ quarante-cinq minutes à travers les décors, costumes et accessoires, etc. pour mieux comprendre la pièce qui va être jouée. « L’adaptation est plus compliquée pour les personnes sourdes que pour les malvoyants », reconnaît Anaïs Pascal. “Il y a toujours place à l’amélioration en termes d’accessibilité, mais nous avons plus de propositions qu’à mon arrivée il y a cinq ans, même pour les personnes sourdes.

Il y a quatre ans, l’Opéra de Limoges s’est doté de dix gilets vibrants, une innovation issue du jeu vidéo. « Cela permet aux joueurs de retrouver les sensations du jeu vidéo. La société TiMMPi, avec qui nous travaillons, l’a développé pour le spectacle vivant. Cela vous permet de ressentir la dynamique de la musique. explique Anne Thorez, responsable de l’accessibilité à l’opéra. “Le contrôle sonore enverra le signal sonore au gilet, qui transformera ce signal en vibrations.”

Une innovation qui a un coût : mille euros par gilet. Les dix gilets ont été financés par l’opéra, le fonds d’accessibilité de la DRAC et plusieurs mécènes privés.

Cependant, le nombre de spectacles adaptés à ces gilets est relativement limité. « Il faut identifier des spectacles avec une forte dominante visuelle, qui peuvent rendre le spectacle intéressant, sans trop perdre du concept même du projet. Donc, on le proposait principalement sur des spectacles de danse”avoue Anne Thorez.

Ainsi depuis deux ans, l’Opéra de Limoges prête gratuitement ses gilets à d’autres structures ou associations culturelles, « pour qu’ils puissent bénéficier à davantage de personnes et dans des mondes différents de celui de l’opéra ». L’association Limougeaude de La Bougeotte lors de la deuxième édition de sa Conf Conc’, un événement mêlant conférences sur le thème de l’espace et concerts. “Une spectatrice, interprète en langue des signes, est venue nous voir lors de la première édition pour nous informer qu’elle connaissait un public susceptible d’être intéressé par ce type d’événement.”, dire Lucie Bouet, présidente de l’association. “Elle nous a proposé des solutions à mettre en place : l’interprétation en langue des signes pour les conférences et le système de gilet vibrant pour la section concert.

Des initiatives qui prouvent que beaucoup de chemin a été parcouru, mais qu’il reste beaucoup à faire pour que l’ensemble de l’offre culturelle soit un jour accessible.

 
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