Un ancien patient de Girac grièvement brûlé lors d’une radiothérapie en 2015 sera indemnisé mais l’hôpital est disculpé

Un ancien patient de Girac grièvement brûlé lors d’une radiothérapie en 2015 sera indemnisé mais l’hôpital est disculpé
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Devant la cour administrative d’appel de Bordeaux, il a rappelé les conséquences de cette « faute » des médecins angomois : outre l’« interruption définitive » de son activité professionnelle, il a dû acheter « un scooter électrique à trois roues » et un voiture « à transmission automatique » pour vous déplacer, « aménager » votre salle de bain, « surélever » le sol de votre cuisine ou encore « installer un monte-escalier ».

De graves conséquences au quotidien

Pour sa défense, l’ONIAM a estimé que la « condition d’anomalie » pour être indemnisé d’un « accident médical » n’était « pas remplie » : le patient était de toute façon « exposé à un risque de décès à court terme » s’il ne l’avait pas fait. a suivi ce traitement « décidé par un radiothérapeute expérimenté », comme le soutient l’hôpital. “Ce dosage important, qui ne constitue pas un surdosage, a été validé en réunion de concertation pluridisciplinaire”, a insisté l’hôpital. « L’espérance de vie du patient était inférieure à six mois en l’absence de ce traitement de la dernière chance. » Ce traitement a cependant permis une « rémission complète » du mélanome, constate la cour administrative d’appel.

Mais « la radiothérapie a été à l’origine de graves dermo-hypodermites » […] avec une perte de substance au niveau de la fesse et de la cuisse gauche, nécessitant de nombreuses greffes et de multiples hospitalisations », ajoute-t-elle. Le requérant souffre toujours de « paralysie » des « releveurs du pied gauche » et des « extenseurs des orteils », sans parler de « problèmes de mémoire et de concentration ».

L’efficacité d’un tel traitement nécessitait des doses nettement supérieures à celles utilisées pour traiter d’autres cancers.

La cour administrative d’appel de Bordeaux a estimé qu'”il n’existait pas de normes concernant l’irradiation des gros mélanomes”, et écarté toute faute. « Ce traitement étant extrêmement rare, il était admis que l’efficacité d’un tel traitement nécessitait des doses […] significativement supérieurs à ceux utilisés pour traiter d’autres cancers. »

Il n’en reste pas moins que la “probabilité” d’une conjonction des deux “complications” qu’il a vécues lui ouvre droit à une indemnisation au titre de la “solidarité nationale” prévue pour les “accidents médicaux”, estiment les juges. Le patient continue en effet d’avoir des « difficultés de marche importantes » et des « phénomènes douloureux importants », qui nécessitent de recharger sa pompe à morphine « toutes les deux semaines ». La CPAM de la Charente, qui demandait 837 000 €, a également été déboutée.

 
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