Implanté dans 71 départements de France métropolitaine en 2023, le moustique tigre, originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, est vecteur de virus dangereux pour la santé, comme la dengue, le zika ou le chikungunya. Véritable fléau de l’été, Europe 1 vous donne quelques conseils pour éviter sa prolifération dans votre environnement.
Chaque année, son retour est redouté. A l’approche des beaux jours, les autorités sanitaires reprennent leur surveillance du moustique tigre, un insecte originaire des forêts tropicales d’Asie et implanté en France depuis 2004. En 2023, l’Agence nationale de sécurité alimentaire, de l’environnement et du travail (Anses) a signalé la présence du ravageur dans 71 départements de France métropolitaine. En plus des piqûres gênantes, elle peut être responsable de la contraction de plusieurs virus dangereux, comme la dengue ou le chikungunya.
Le ministère de la Santé a ainsi dénombré fin 2022, en France métropolitaine, 272 cas importés de dengue, 22 cas importés de chikungunya et 3 cas importés de zika. Pour se protéger, il est donc important d’éviter sa prolifération, dès le printemps. « 80 % des moustiques naissent dans les espaces privés… Nous avons donc tous un grand rôle à jouer », rappelle par exemple l’ARS de Nouvelle-Aquitaine.
Apprenez-en davantage sur sa prolifération
Pour s’en protéger, il faut d’abord savoir comment il s’installe dans un environnement, et surtout où. Les moustiques tigres sont dits « exophiles », c’est-à-dire qu’ils vivent principalement à l’extérieur. Particulièrement résistants et adaptés au milieu humain, ils se développent préférentiellement dans les zones périurbaines ou très denses.
La femelle pond ses œufs dans toutes sortes de récipients et réservoirs d’eau artificiels : vases, pots, tonneaux, bidons, gouttières, gouttières, gouttières, terrasses sur plots, vieux pneus, etc. Et une femelle moustique peut pondre plusieurs centaines d’œufs à chaque fois. pose. Dès sa présence constatée, il est possible de le signaler sur le portail de signalement du moustique tigre, mis en place par les autorités sanitaires pour aider les scientifiques et orienter l’action publique.
Vigilance aux points d’eau stagnantes
Il faut donc à tout prix se concentrer sur ces zones pour éviter leur prolifération : vider ou retirer régulièrement les coupelles sous les pots de fleurs ou les remplir de sable afin de conserver l’humidité sans qu’il y ait d’eau stagnante ; entreposer, à l’abri de la pluie, des seaux, du matériel de jardinage, des jouets ou encore des conteneurs divers, rappelle l’Anses.
Pensez également à recouvrir les bacs de récupération d’eau d’une moustiquaire ou de tissu et à nettoyer les gouttières pour faciliter le bon écoulement de l’eau. Ces gestes, même s’ils sont fastidieux, doivent être répétés une fois par semaine pour être efficaces. Les autorités sanitaires insistent particulièrement sur le contrôle des récupérateurs d’eau de pluie. Selon l’ARS de Nouvelle-Aquitaine, en 2022 en Gironde, plus de la moitié des « gîtes larvaires » découverts étaient situés dans un collecteur d’eau.
Pour rappel, même couvercle fermé, le moustique peut entrer et sortir du récupérateur d’eau par la gouttière. Pour éviter ce scénario, il est conseillé d’installer une moustiquaire ou une toile entre la sortie de la gouttière et la surface de l’eau. Enfin, pour éviter simplement de vous faire piquer, choisissez des vêtements longs, amples et légers, comme pour les autres insectes, que vous pourrez compléter par l’utilisation d’un répulsif.
