Santé, crise climatique… Une étude propose de remplacer la viande rouge par des anchois ou des sardines

Santé, crise climatique… Une étude propose de remplacer la viande rouge par des anchois ou des sardines
Descriptive text here

Selon une étude publiée ce mardi par des chercheurs australiens et japonais, consommer davantage de petits poissons permettrait de prévenir les risques de maladies liées à l’alimentation comme les maladies cardiaques ou le diabète. Mais cela aurait aussi des avantages pour l’environnement.

Selon une étude publiée ce mardi 9 avril dans la revue scientifique BMJ Global Health, remplacer la viande rouge par des petits poissons comme le hareng, les sardines ou les anchois pourrait sauver 750 000 vies par an d’ici 2050 et contribuer à lutter contre la crise climatique, rapporte The Guardian.

Particulièrement nutritifs, les petits poissons aussi appelés « poissons fourrages » sont également respectueux de l’environnement puisqu’ils représentent l’espèce de poisson la plus abondante dans les océans.

Lutte contre les maladies liées à l’alimentation

Des chercheurs de l’Institut national d’études environnementales du Japon et de l’Université de technologie du Queensland en Australie ont établi un lien entre la consommation de viande rouge et un risque élevé de maladies liées à l’alimentation.

Parmi les plus connues, les cardiopathies ischémiques, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète et le cancer colorectal sont responsables de 44 % des décès dans le monde. “Pour réduire le fardeau des maladies non transmissibles liées à l’alimentation sans sacrifier la santé environnementale, nous devons limiter notre consommation de viande rouge d’ici 2050”, préviennent les chercheurs.

Sur la base de données collectées dans plus de 130 pays, les scientifiques ont établi que les fruits de mer fournissent non seulement des concentrations plus élevées de nutriments essentiels que les aliments d’origine animale terrestre, mais préviennent également l’apparition de maladies associées. À la nourriture.

La consommation de poissons fourragers, riches en oméga-3, en calcium et en vitamine B12, permet de prévenir les maladies coronariennes généralement causées par l’obstruction progressive des vaisseaux sanguins due au mauvais cholestérol.

“Les poissons fourrages et le saumon sont d’excellentes sources d’acides gras et sont riches en micronutriments essentiels comme le calcium et la vitamine B12”, rappelle l’étude.

Rien qu’au Royaume-Uni, réduire la consommation de viande rouge de 8 % et la remplacer par ce poisson pourrait éviter 10 % des décès dus aux maladies cardiaques au cours des 26 prochaines années, estiment les chercheurs.

Une faible empreinte carbone

Outre leur impact bénéfique sur la santé, ces petits poissons ont également l’empreinte carbone la plus faible par rapport aux autres denrées alimentaires d’origine animale. Par exemple, la production de viande rouge et de lait contribue à 55 % des émissions de gaz à effet de serre, rappelait l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans une note d’information publiée en 2023.

Alors comment expliquer leur faible consommation ? Selon les scientifiques, le prix plus élevé du saumon est responsable de sa faible consommation. Quant aux poissons fourragers, seuls 26 % sont consommés par l’homme. Le reste est transformé en farine et huile de poisson principalement utilisées pour l’élevage de poissons destinés à la consommation.

Malgré ce constat, l’offre de poisson fourrage reste limitée et ne suffit pas actuellement à remplacer la consommation mondiale de viande rouge. À travers cette nouvelle étude, les scientifiques soulignent la nécessité d’élaborer de nouvelles lignes directrices en matière de politique alimentaire pour accorder davantage d’attention aux apports nutritionnels des poissons fourragers.

Les plus lus

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Dans une galaxie proche de chez vous : 25 ans de mission
NEXT L’épidémie de dengue se propage à travers l’Amérique latine