Un début précoce du pic épidémique de leptospirose

Maladie présente chaque année et toute l’année à Mayotte, la leptospirose apparaît particulièrement tôt en 2024 avec déjà 75 cas détectés du 1euh Janvier au 31 mars 2024, soit déjà plus que les 53 cas pour l’ensemble de l’année 2023, nous informe le bulletin de Santé publique . Les quelques cas détectés en 2023 pourraient néanmoins s’expliquer par le fait que cette année a été anormalement sèche alors que la maladie se développe particulièrement dans les milieux humides.

Parmi les cas signalés en 2024, 44 personnes ont été hospitalisées (68%) et un décès a été enregistré. Si sur les deux dernières semaines, le nombre de cas a diminué, une vigilance accrue de la population reste particulièrement nécessaire compte tenu de la vitalité de cette maladie en ce début d’année marqué par un retour des précipitations aux normales saisonnières, voire légèrement supérieures. En règle générale, le pic épidémique est observable au cours du mois d’avril. La situation sanitaire a donc de fortes chances d’évoluer encore.

Renforcer les mesures d’hygiène

Les montagnes de déchets qui ont envahi l’île pendant la période du barrage ne sont sans doute pas étrangères au développement précoce de la leptospirose cette année.

La leptospirose est une maladie transmissible des animaux à l’homme. A Mayotte, le principal réservoir de la bactérie responsable de la maladie (leptospires) est le rat. Santé Publique France recommande donc, afin d’éviter de contracter cette maladie, de respecter les mesures de protection individuelle et d’hygiène sur les lieux de vie et de travail. « Le faible respect de ces mesures constitue le principal facteur favorisant la contamination par les leptospires. Il apparaît également indispensable de généraliser l’installation de systèmes d’assainissement des eaux usées et d’organiser une gestion efficace des déchets pour tous les habitants de Mayotte afin de mieux lutter contre cette maladie », recommande également la structure sanitaire. publique.

Les symptômes de la leptospirose se manifestent par un « syndrome de type dengue », c’est-à-dire qu’ils sont similaires à ceux provoqués par la dengue, le chikungunya, la fièvre de la Vallée du Rift et le paludisme. Cette dernière a cependant été exclue du protocole de surveillance mis en place en 2008 à Mayotte avec l’étroite collaboration du CHM, sans doute parce qu’elle est quasi absente sur l’île. La leptospirose est détectable par PCR ou sérologie. En cas de fièvre d’apparition brutale, supérieure ou égale à 38,5 degrés, de douleurs musculo-articulaires, de manifestations hémorragiques ou de céphalées frontales (entre autres symptômes), il est donc fortement recommandé aux patients de se rendre chez un médecin. qui prescrira ce test car il pourrait bien s’agir d’une leptospirose.

Mesures de prévention

Afin de se prémunir contre cette maladie, Santé Publique France recommande à la population

Ne marchez pas dans l’eau douce lorsque vous avez des plaies

Mahoraise pour éviter de se baigner en eau douce quand on a des plaies ou, à défaut, de protéger ces plaies avec un pansement imperméable. Protéger les muqueuses de l’eau est également important en portant par exemple des lunettes de natation. Il est également préférable d’éviter de marcher pieds nus ou avec des chaussures ouvertes sur un sol boueux. Enfin, il est fortement recommandé de consulter un médecin si les symptômes décrits ci-dessus apparaissent et de signaler l’activité à risque réalisée.

NG

 
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