Progestatifs et risque de méningiome intracrânien

Progestatifs et risque de méningiome intracrânien
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Objectifs de l’étude

Évaluer le risque de méningiome intracrânien associé à l’utilisation de certains progestatifs.

Conception

Etude cas-témoins au niveau national, utilisant les données du Système National de Données de Santé (SNDS).

Participants

Sur un total de 108 366 femmes, 18 061 femmes résidant en France et ayant subi une chirurgie intracrânienne pour méningiome entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2018 (périodes d’inclusion restreintes pour les systèmes intra-utérins) ont été considérées comme faisant partie du groupe de cas. Chaque cas a été apparié à cinq contrôles sur l’année de naissance et la région de résidence (90 305 contrôles).

Critère principal

Les progestatifs étudiés étaient : la progestérone, l’hydroxyprogestérone, la dydrogestérone, la médrogestérone, l’acétate de médroxyprogestérone, la promégestone,
diénogest et lévonorgestrel intra-utérin. Pour chaque progestatif, l’utilisation a été définie par au moins une dispense dans l’année précédant la date index (dans les trois ans pour les systèmes intra-utérins au lévonorgestrel de 13,5 mg et dans les cinq ans pour ceux de 52 mg).
Une régression logistique conditionnelle a été utilisée pour calculer l’odds ratio pour chaque association méningiome/progestatif.

Résultats

L’âge moyen était de 57,6 ans (écart type 12,8). Les analyses ont montré un excès de risque de méningiome avec l’utilisation de médrogestre (42 cas exposés/18 061 cas (0,2 %) versus 79 témoins exposés/90 305 témoins (0,1 %), odds ratio 3,49 (intervalle de confiance à 95 % : 2,38 à 5,10)). , acétate de médroxyprogestérone (injectable, 9/18 061 (0,05 %) contre 11/90 305 (0,01 %), rapport de cotes 5,55 (IC à 95 % : 2,27 à 13,56)) et promégestone (83/18 061 (0,5 %) contre 225/90 305 (0,2 %), rapport de cotes 2,39 (IC à 95 % : 1,85 à 3,09)). Cet excès de risque était dû à une utilisation prolongée (≥ 1 an).

Les résultats n’ont montré aucun risque excessif de méningiome intracrânien pour les systèmes intra-utérins à progestérone, dydrogestérone ou lévonorgestrel. Aucune conclusion n’a pu être tirée concernant le diénogest ou l’hydroxyprogestérone en raison du petit nombre de personnes ayant reçu ces médicaments. Un risque fortement accru de méningiome a été observé pour l’acétate de cyprotérone (891/18 061 (4,9 %) contre 256/90 305 (0,3 %), rapport de cotes 19,21 (intervalle de confiance à 95 % 16,61 à 22,22)), l’acétate de nomégestrol (925/18 061 (5,1 %) contre 1 121/90 305 (1,2 %), rapport de cotes 4,93 (IC à 95 % : 4,50 à 5,41)), et acétate de chlormadinone (628/18 061 (3,5 %) contre 946/90 305 (1,0 %), rapport de cotes 3,87 (95 % IC : 3,48 à 4,30)), qui ont été utilisés comme contrôles positifs pour l’utilisation.

Conclusion

L’utilisation prolongée de médrogestone, d’acétate de médroxyprogestérone et de promégestone augmente le risque de méningiome intracrânien. Le risque accru associé à l’utilisation de l’acétate de médroxyprogestérone injectable, un contraceptif largement utilisé, et la sécurité des systèmes intra-utérins au lévonorgestrel sont de nouvelles découvertes importantes.

 
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