C’est un grand pas pour la médecine psychiatrique. La startup française Alcediag, développée avec les laboratoires de biologie médicale Synlab un test sanguin pour diagnostiquer la bipolarité et la différencier de la dépression. Il s’agit du « premier test sanguin d’aide au diagnostic en santé mentale », annoncent-ils dans un communiqué.
Le trouble bipolaire se caractérise par une alternance de phases maniaques ou hypomaniaques et d’épisodes dépressifs, avec des moments de rémission. Il touche environ 45 millions de personnes dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé. Le trouble bipolaire est très difficile à diagnostiquer car il est souvent confondu avec la dépression, créant une errance médicale pour ceux qui en souffrent.
Il faut généralement compter 8 à 10 ans avant d’obtenir un diagnostic définitif. Selon une étude menée par Bipolarité France, 72 % des personnes bipolaires interrogées déclarent que le retard du diagnostic a un impact sur les relations personnelles.
Une technologie basée sur le séquençage d’ARN
Le test myEDIT-B « repose sur le séquençage de l’ARN dans le sang, couplé à un algorithme basé sur l’intelligence artificielle », serait fiable à 80 %. Il permet l’identification de biomarqueurs sanguins correspondant à la maladie. « L’algorithme myEDIT-B prend également en compte des données multifactorielles : âge, sexe, traitements et addictions », explique le laboratoire. Ce test vise à compléter les outils de diagnostic habituels et non à les remplacer afin d’accélérer le processus.
Le test sera disponible sur prescription d’un psychiatre à partir d’avril 2024. Il s’adresse aux adultes traité pour un épisode dépressif caractérisé, modéré ou sévère. Déjà disponibles en Italie, les laboratoires Synlab indiquent qu’une « étude a été lancée pour démontrer son utilité dans la pratique clinique des psychiatres et son impact médico-économique ». afin d’obtenir le remboursement« .
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