relancé par la vaccination contre la grippe aviaire, le secteur reste fragile

relancé par la vaccination contre la grippe aviaire, le secteur reste fragile
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« On avait beaucoup d’espoir dans la vaccination et on avait raison : 2023 aura été une année de renaissance, une année charnière pleine de rebonds. Nous avons pu produire. Il n’y a eu que 10 foyers de grippe aviaire en France – et aucun dans le Sud-Ouest – contre 402 en 2022”, s’est réjoui ce mardi depuis Paris et la conférence de presse de l’interprofession du foie gras, le Cifog, son président, Éric Dumas. Il faut dire que depuis 2015, et avec une saison 2022 d’une ampleur inédite, les professionnels du secteur sont en apnée. «Nous pensions que nous disparaissions», explique le réalisateur…

«Nous avions beaucoup d’espoir dans la vaccination et nous avions raison: 2023 aura été une année de renaissance, une année charnière pleine de rebonds. Nous avons pu produire. Il n’y a eu que 10 foyers de grippe aviaire en France – et aucun dans le Sud-Ouest – contre 402 en 2022”, s’est réjoui ce mardi depuis Paris et la conférence de presse de l’interprofession du foie gras, le Cifog, son président, Éric Dumas. Il faut dire que depuis 2015, et avec la saison 2022 d’une échelle sans précédent, les professionnels du secteur ont été en apnée. «Nous pensions que nous disparaissions», explique le réalisateur, Marie-Pierre Pé. La vaccination, un monde décidé par la France, a donc offert une bouffée d’air frais à l’ensemble du secteur du foie Gras, sans éliminer la menace et non sans conséquences sur une partie du marketing, en particulier les exportations. .

1 Production en hausse de 21% en 2023

C’est la bonne nouvelle pour 2023: la production dans le secteur a augmenté de 21%. Il faut cependant la relativiser au vu de la dégringolade de celle observée en 2022. Dans un contexte difficile pour les produits de vacances en raison de l’inflation, les achats de foie gras se sont distingués l’an dernier par leur montée en gamme. . CIFOG note dans la distribution de masse stocke une augmentation de plus de 10% de volume et de 18% en valeur de la foie Gras entière.

Même évolution en valeur pour les produits mi-cuits dont les volumes de ventes sont restés stables. Les conserves ont subi le coup: les stocks ayant été vidés pendant les vacances de fin d’année 2022, en raison d’un manque de canards grasses en production, l’approvisionnement était faible. La réactivité du secteur qui offrait des emballages plus petits, pour s’adapter à la baisse du pouvoir d’achat, a porté ses fruits. Cependant, l’association interprofessionnelle n’a pas l’intention de se soumettre, il lance des opérations de séduction avec des distributeurs, des cuisiniers et le grand public et demande que l’indication d’origine devienne obligatoire pour le foie gras.


Eric Dumas et Marie-Pierre Pé, respectivement président et directeur du Cifog, l’association interprofessionnelle du foie gras.

Valérie Deymes/SO

« Nous demandons donc aux pouvoirs publics d’étendre le soutien à la vaccination »

2 La vaccination, un atout qui a un coût

La vaccination obligatoire contre la grippe aviaire dans les élevages de plus de 250 mouches d’eau a débuté le 2 octobre. Actuellement, 24 millions de canards ont été vaccinés. Ils ont reçu une, deux, voire trois doses pour ceux élevés dans des zones à très haut risque. Plus de 40 millions de doses ont été utilisées et, sur un an, 64 millions de canards seront éligibles à la prophylaxie. Une première qui a un coût : 100 millions d’euros, dont 85 % sont pris en charge par l’État. Les 15 % restants sont pris en charge par les éleveurs. Une charge supplémentaire pour les professionnels déjà impactés par une hausse des coûts de production et contraints depuis le 5 décembre d’élever leurs animaux sous abri et donc de dédensifier leur cheptel de 30 %.

L’État français avait averti qu’il ne financerait que la première campagne. «L’appel aux appels d’offres pour la deuxième année remportés par le laboratoire allemand Boehringer Ingelheim et le Libournais Ceva Santé Animale, nous permet d’envisager la vaccination dans les écloseries. L’appareil est donc évolutif. Nous devrons nous adapter, comme nous l’avons fait lors de cette première campagne de vaccination avec la mise en œuvre d’une troisième dose. Nous demandons donc aux pouvoirs publics de prolonger ce soutien », insiste Éric Dumas. En attendant, nous continuons à vacciner dans les fermes. Depuis le 18 mars et la réduction du risque de grippe aviaire d’élevé à modéré, les canards, soumis à un feu vert vétérinaire, ont retrouvé au grand air et à densités, leur volume normal.

Le Royaume-Uni a également annoncé la fermeture de ses frontières aux canards français… vaccinés

3 Les exportations sont en difficulté

La vaccination ralentit encore les exportations françaises de foie gras. «Cela ne nous est pas arrivé depuis les années 90, la balance commerciale pour le foie gras est en déficit. Nous sommes passés de 56 millions d’euros en 2015 à -3,5 million d’euros », regrette Marie-Pierre Pé. Deux raisons à ce changement. En raison de la rareté de l’offre, les importations de foie gras ont vu leurs prix augmenter. Or, ces importations, notamment de foie gras cru, ont diminué… C’est surtout la fermeture des frontières de certains pays – dont le Japon qui représente 10 % des exportations françaises – qui porte un coup dur à la dynamique commerciale. Le Royaume-Uni a également annoncé la fermeture de ses frontières aux canards français vaccinés. «Nous sommes plus optimistes quant à d’autres pays qui ne sont pas réfractaires mais qui étudient la traçabilité de notre vaccination, à savoir la surveillance mise en place. Nous devons utiliser la pédagogie pour déplacer les lignes », conclut Éric Dumas.

 
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