le grand roman de « Women’s Lib »

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L’écrivaine américaine Marilyn French. LE DOMAINE DE MARILYN FRENCH

« Toilettes pour femmes » (The Women’s Room), de Marilyn French, traduit de l’anglais (États-Unis) par Philippe Guilhon, révisé par Sarah Idrissi, Robert Laffont, « Pavillons de poche », 700 p., 13,50 €, numérique 9 €.

Il est aujourd’hui difficile d’imaginer l’énorme succès rencontré lors de sa publication en 1977 par Toilettes pour femmes, de Marilyn French, maintenant réédité dans une traduction révisée. Publiée à une époque riche en essais théoriques pour accompagner la deuxième vague féministe, cette épaisse fiction a été traduite en vingt langues et vendue à 20 millions d’exemplaires dans le monde. Ce qui le place aux côtés du Deuxième sexede Simone de Beauvoir (Gallimard, 1949), dans la catégorie des best-sellers féministes mondiaux.

Ce premier roman raconte une histoire certainement américaine, celle de Mira, dont Marilyn French (1929-2009) a un parcours proche du sien : mariée jeune, bientôt mère de deux enfants, elle connaît une prise de conscience progressive de sa condition, accélérée. par un divorce à la suite duquel elle reprend ses études à Harvard et commence à fréquenter les cercles militants.

En octobre 1977, l’écrivaine Anne Tyler notait, dans sa critique du New York Times : “ Marilyn French a écrit une biographie collective d’un grand groupe de citoyennes américaines. Attendants dans les années 40, soumis dans les années 50, enragés dans les années 60, ils sont arrivés dans les années 70 indépendants mais sans attaches. (…). Comme ces romans russes épuisants où des familles querelleuses et exigeantes se disputent avec nous, nous exigent des choses, Toilettes pour femmes nous met à l’épreuve (…). Mais la preuve du talent de Marilyn French est que nous fermons ce livre en espérant sincèrement une fin heureuse, un jour, pour Mira. »

Personnages masculins maltraités

Lorsque le roman paraît en France l’année suivante, Françoise Wagener vante, dans « Le Monde des livres », « De la panlittérature à la Joyce, à la Dostoïevski. Une vision extrêmement réaliste, pointilliste et à la fois globale. Tout est fait, à l’américaine. Comme beaucoup de critiques, elle reproche cependant à l’auteur d’avoir maltraité ses personnages masculins. A cette remarque, Marilyn French a déjà répondu que les hommes de son livre « sont tels que les femmes les perçoivent et les ressentent – ​​des obstacles dans leur vie ». Elle fut soutenue par de grandes figures féministes comme Gloria Steinem, pour qui le roman « a permis à un grand nombre de femmes de découvrir qu’elles n’étaient ni seules ni folles ».

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