« Il y a un grand théâtre Tony-Poncet à Saint-Aigulin, et personne ne sait qui c’est ! » déplore Claude Révolte, président d’Eurochestries. Car si les Eurochestries permettent d’écouter chaque année en août plus de 300 jeunes musiciens de plusieurs nationalités, lors de 60 concerts donnés dans une cinquantaine de villes de Charente-Maritime et départements limitrophes lors du Festival International des Orchestres de jeunes, ils ont d’autres rôles. .
« Aux Eurochestries, il y a beaucoup de choses, des master classes, des concours de composition… mais aussi l’acte de réhabiliter des personnalités musicales tombées dans l’oubli », poursuit le président. C’est le cas du ténor Thierry Poncet. Et il sortira de l’oubli après les trois journées qui lui seront consacrées les 5, 6 et 7 avril. Une exposition, des concerts, des conférences et des tables rondes évoqueront la riche carrière de ce chanteur lyrique, né en 1918 à Maria en Andalousie et décédé le Le 13 novembre 1979 à Saint-Aigulin où il est inhumé.
Une gamme impressionnante
Pour mémoire, Tony Poncet était l’époux d’Anne-Marie, secrétaire générale de la sous-préfecture de Jonzac, sœur de Pierre-Jean Daviaud, maire de Saint-Aigulin, conseiller général et adjoint. Pour l’Histoire avec un H majuscule, il choisit de défendre la France, refuse de chanter pour les Allemands pendant l’occupation et est médaillé de guerre.
Pour l’histoire de la musique, Tony Poncet fut un ténor au registre impressionnant, qui chanta à l’Opéra de Paris, à la Scala de Milan, en Belgique, aux Etats-Unis… Sa technique de chant, controversée à son époque, reste un modèle pour les jeunes. chanteurs aujourd’hui. Il possède également une discographie impressionnante. « Je suis fan de Tony Poncet, c’était un petit gars, il chantait avec une telle puissance ! » résume Claude Révolte. A l’Ecole des Arts, il donne des cours de solfège à Mathilde, la fille du ténor.
Collèges et écoliers
Pour ces trois jours, les Eurochestries ont décidé de mettre les jeunes au travail. La chorale des collèges Saint-Aigulin et Montguyon chantera le samedi 6 avril, à 20h, à l’église, en même temps que la chorale Acad’O, et les enfants de l’école Jean-Ferrat et de l’Ensemble vocal de la Dronne participera au concert du ténor Kévin Amiel, un habitué des scènes lyriques internationales, dimanche à 16 heures, à l’église.
L’hommage débutera vendredi à 18h30 au théâtre Tony-Poncet. Samedi 6, en fanfare, avec la municipalité et la famille, une plaque sera déposée à l’entrée du cimetière et à 17 heures, au théâtre Tony-Poncet, une table ronde sera animée par Mathilde Poncé, Claude Révolte et le ténor. Mathieu Laforest-Fournier. Une exposition présentera les costumes de scène conservés par Anne-Marie, et de nombreux témoignages, archives, coupures de presse… conservés par Mathilde. Enfin, il sera possible d’écouter ce ténor dont la tessiture s’étend du la grave jusqu’au haut médium.
