C’était un pilier. À l’été 2023, Gérard Villain quitte le conservatoire départemental de musique de Châtellerault après quatorze années d’enseignement du piano et musiques actuelles, département qu’il a fondé en 2011.
« Un besoin viscéral de changement »
« J’ai quitté l’enseignement musical et la fonction publique locale pour pouvoir poursuivre d’autres priorités professionnelles qui me tenaient à cœur depuis des années : la composition et l’arrangement musical », explique le Châtelleraud de 42 ans. “ En entrant dans la seconde moitié de ma vie, j’ai ressenti un besoin viscéral de changement. La quarantaine n’est pas une crise en soi, juste un passage à niveau à bien négocier. Est-ce que je trace une ligne définitive sur l’enseignement musical, ou est-ce provisoire ? Je ne ferme aucune porte. »
Gérard Villain a créé sa société de création musicale, Lab’home, située dans son studio personnel à Naintré où il vit avec son épouse et leurs deux filles. C’est ici, dans son “grotte” au bord du Clain, qu’il compose et arrange de la musique pour ses clients.
« Il y a tout à créer »
Son premier bilan après six mois d’entrepreneuriat ? « Plutôt positif, il à répondu. Les choses se mettent en place. J’ai déjà validé des commandes, j’en ai d’autres en attente. Comme tout nouvel entrepreneur, il y a tout à créer. Au travail de création s’ajoutent le démarchage client, les devis, la communication, la comptabilité, etc. Dans Lab’home, nous entendons laboratoire ; laborieux aussi… Mais c’est le prix de la liberté. »
Après 22 ans de carrière dans la musique – enseignement mais aussi scène, composition et arrangement musical, déjà – Gérard Villain a pu compter sur son « un réseau solide » pour commencer sa nouvelle vie. « C’est ma terre. A moi d’apporter un nouveau terreau si je veux pérenniser mon activité. »
Un peu plus de scène
Parmi les projets déjà réalisés, le compositeur et arrangeur cite « deux arrangements pour le chœur académique de Poitiers Acad’Ô Chœur (dont un les Francofolies et l’autre pour don Juan de Molière), des compositions de musique podcast, une composition d’album pour une maison d’édition et un arrangement pour un projet de film d’animation ». Bref, divers projets : « J’ai ouvert beaucoup de voies, je veux éviter de me concentrer sur une seule. »
Même si ce n’est pas le cas “pas forcément (sa) priorité” aujourd’hui, le pianiste d’origine orléanaise n’a pas complètement abandonné la scène. Le week-end dernier, il a accompagné le Choeur des farces à l’Angélarde à Châtellerault. En novembre, il sera au Futuroscope Arena avec le groupe HDB pour le concert Hommage à Daniel Balavoine.
