« Le dépistage du cancer du côlon est un test très simple qui peut sauver une vie »

« Le dépistage du cancer du côlon est un test très simple qui peut sauver une vie »
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Docteur Lodolo, le dépistage systématique proposé aux personnes de 50 à 74 ans n’est réalisé que par 35% des concernés, qui reçoivent pourtant tous un kit à domicile. Comment expliquer cela, alors que l’objectif des autorités sanitaires est de 60 % ?

Pour les patients, il y a toujours une petite peur de découvrir un problème. De plus, ce dépistage touche la sphère intime des personnes, qui rechignent à aller chercher leurs selles, ce n’est pas très agréable. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un test très, très simple. Comme je le dis toujours à mes patients en consultation, c’est le quotidien. Il s’agit simplement de prélever un petit échantillon, de l’envoyer dans la pochette prévue, afin que l’analyse révèle ou non la présence de sang, de polype, de cancer. Il faut continuer de sensibiliser la population à l’importance du dépistage, qui permet de détecter à temps les problèmes potentiels.

Existe-t-il certains signes qui peuvent vous alerter de la présence d’un éventuel cancer colorectal ?

Habituellement, il n’y a aucun signe au début. Dans la majorité des cas, le cancer a le temps de beaucoup se développer avant de donner des signes, comme des douleurs au ventre, des saignements rectaux, des problèmes de transit, de la fatigue. Le but du dépistage est de détecter les polypes, car on peut les retirer, et guérir les patients. Lorsque les polypes se transforment en cancer, une intervention chirurgicale, une chimiothérapie et des traitements plus lourds sont nécessaires pour les patients.

Quels sont les patients les plus à risque ?

Les patients considérés comme présentant un risque plus élevé sont ceux qui ont des antécédents familiaux de cancers ou de polypes, les patients qui souffrent de maladies inflammatoires chroniques telles que le diabète, l’obésité ou les maladies inflammatoires de l’intestin. Il existe également de mauvaises habitudes qui augmentent les risques : consommation excessive de viande, tabagisme, sédentarité.

Quels conseils donnez-vous pour préserver votre côlon ?

Il faut manger beaucoup de fruits et légumes, avoir une activité physique régulière, éviter de manger trop d’aliments transformés et ne pas fumer. Il faut avant tout participer au dépistage, car c’est quelque chose de très simple, mais qui peut vous sauver la vie. Dans neuf cas sur dix, lorsque le cancer est détecté à temps, il peut être vaincu.

 
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