l’essentiel
Freeze Corleone avait saisi la justice contre l’arrêté pris par le préfet de Haute-Garonne interdisant son concert du dimanche 25 février 2024, au Zénith de Toulouse Métropole. Sa demande vient d’être rejetée par le tribunal administratif de Toulouse.
Fin des jeux. En début de semaine, le préfet de Haute-Garonne a pris un arrêté interdisant le concert de Freeze Corleone, ce dimanche 25 février au Zénith de Toulouse. Mais le rappeur avait, dans le même temps, convoqué le préfet en référé pour demander la suspension de l’arrêté. La décision est prise : le concert n’aura pas lieu.
Pour défendre son client, l’avocat d’Issa, Lorenzo Diakhaté, à la ville, a fait valoir que ce jugement constituait une atteinte à la liberté d’expression et a rappelé que, depuis 2018, tous les concerts en France et à l’étranger se déroulaient sans polémique ni trouble à l’ordre public. Celles de Bordeaux, le 12 novembre 2023 et de Paris, le 25 novembre 2023, ayant même fait l’objet de constats d’huissier. Il a également déclaré que l’artiste est apolitique et n’appartient à aucun mouvement.
De son côté, le Préfet a souligné que de nombreux titres du chanteur contiennent « des propos complotistes, ouvertement antisémites et marqués par l’admiration pour la personne d’Adolf Hitler et du Troisième Reich, que certains contiennent des propos homophobes et que tous les propos incitent sciemment à la haine et au terrorisme ». violence.”
Le Préfet a également ajouté que « des références antisémites et prônant le nazisme ont été relevées lors du concert à Paris le 25 novembre 2023. Et que l’artiste a relayé des personnalités antisémites sur Instagram (une photo avec le chanteur américain Kanye West lorsqu’il avait vient de faire ouvertement l’éloge d’Adolf Hitler, un discours de Louis Farrakhan, chef religieux suprémaciste noir et clairement antisémite).
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Aucune set list modifiée
Freeze Corleone, son nom d’artiste, était néanmoins prêt à faire des concessions, comme ne pas chanter les titres en question comme « Haaland » ; « Chavkat » ; « Amérique du Sud » ; “Fraude” ; « Desiigner » et « Freeze Raël » ou toute autre chanson demandée par le tribunal. » Le premier cité, notamment, était associé à une apologie du terrorisme pour une punchline évoquant l’attentat de Nice le 14 juillet 2016 : « Burberry comme un grand-père anglais. J’arrive dans le rap comme un camion piégé qui bombarde fort sur le… », la Promenade des Anglais étant implicitement visée selon le Préfet.
Ces propositions de modifications de la set list n’ont pas convaincu : « Il ressort des termes mêmes du décret litigieux que s’il s’était engagé devant le Conseil d’État à ne pas se produire, lors du concert prévu à Rennes le 18 mars 2023, que les chansons ne contiennent pas de propos antisémites, il n’a pas respecté son engagement. D’autant que des collages sur la façade du siège de Toulouse Métropole « Geler Corleone Toulouse Métropole salue l’antisémitisme, la haine des juifs, une affaire juteuse » laissaient entendre un risque de trouble à l’ordre public, surtout en pleine période de troubles autour du conflit du Moyen-Orient. Est, même si une partie des forces de l’ordre sera mobilisée ce jour-là pour le match du TFC contre Lille.
La demande de mesures provisoires est donc rejetée et les supporters attendent désormais les remboursements.