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Un bizutage humiliant a-t-il poussé le chef Aurélien Largeau vers la sortie ? – .

Un bizutage humiliant a-t-il poussé le chef Aurélien Largeau vers la sortie ? – .
Un bizutage humiliant a-t-il poussé le chef Aurélien Largeau vers la sortie ? – .

LLes langues se délient depuis la publication, hier dans nos colonnes, du départ précipité d’Aurélien Largeau, chef étoilé du restaurant gastronomique installé dans la rotonde du palais de Biarritz. Les événements qui ont conduit à cette situation se sont déroulés dans la matinée du samedi 9 décembre dans les cuisines de l’établissement de luxe où officiait une trentaine de personnes.

Selon plusieurs témoignages recueillis par « Sud Ouest », pendant plusieurs heures, un jeune commis aurait été attaché nu à une chaise, devant des membres de la brigade placée sous l’autorité et en présence du chef Aurélien Largeau. Des images ont été enregistrées puis partagées sur les réseaux sociaux dans lesquelles la victime apparaît avec une pomme dans la bouche et une carotte dans les fesses. Elles ont atteint les dirigeants du groupe Hyatt, exploitant de l’établissement, et le propriétaire des lieux, Socomix, la société d’économie mixte dont la Ville de Biarritz est l’actionnaire majoritaire. Le directeur de l’établissement, Vincent Poulingue, et le maire de Biarritz et président de Socomix, Maider Arosteguy n’ont pas répondu aux appels du « Sud Ouest ». Une ambiance de secret qui n’étonne pas chez les salariés, conscients que ce type de violence contraste avec le luxe et la réputation des lieux.

« Nous savons qu’une personne a tenté d’intervenir pour leur dire d’arrêter, mais ils ont été expulsés »

Pour beaucoup de ceux qui en ont eu connaissance, directement ou indirectement, les faits sont pourtant trop graves pour être occultés. «C’est tout ce dont nous avons parlé dans les couloirs lorsque nous avons appris ce qui s’était passé. Nous savons que quelqu’un a tenté d’intervenir pour leur dire d’arrêter, mais ils ont été expulsés », raconte un employé qui a requis l’anonymat. Il décrit la pression constante pour ne pas sortir.

Discuté au CSE

Le dossier a été traité en interne par la hiérarchie du groupe Hyatt qui n’a souhaité faire aucune déclaration suite à nos appels. L’hôtel a observé une période de fermeture de deux semaines à la veille des vacances de Noël. Des ordres ont été donnés aux salariés qui diffusaient les images de supprimer les photos et vidéos compromettantes des différents réseaux. « Les services informatiques du groupe ont vérifié qu’il n’y avait plus rien en ligne », précise l’une de nos sources anonymes.

Dans le même temps, les protestations montaient parmi les coéquipiers pour qui ce comportement est inacceptable. « Bien sûr, aucune plainte n’a été déposée par la victime, mais a-t-elle le choix ? On nous a même dit qu’il avait demandé à être bizuté ! Même si le gars est d’accord, l’intégration est ennuyeuse. Il s’agit d’un déchaînement à caractère sexuel, sur le lieu de travail, que le patron aurait dû interrompre », note l’un des détracteurs.

E-mails sans réponse

Quelques jours avant Noël, un comité social et économique (CSE), instance représentative du personnel, s’est réuni. La question de ce bizutage s’est posée au vu de la rumeur qui grandissait dans les couloirs du palais. Les mails envoyés à la direction pour alerter de ce traitement humiliant infligé à un salarié sont restés sans réponse, créant un malaise important. Hyatt a alors annoncé par email l’ouverture d’une cellule d’écoute pour le personnel. Insuffisant pour endiguer la crise.

Le départ d’Aurélien Largeau, acté le 19 décembre, a eu lieu dans cette période. Une deuxième réunion du CSE, mardi 26 décembre, a officialisé son départ. « La communication de la direction a duré quinze minutes maximum. On nous a dit que la victime partait aussi, que ce n’était qu’une mauvaise blague entre amis, qu’il fallait tourner la page et avancer. »

Un message qui passe mal de la part de ceux qui voient les actes criminels minimisés et qui regrettent que ni la police ni la justice n’aient, à ce jour, été contactées.

 
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