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Les comptes sociaux de la SAS Golf du Cognac font en effet état d’une situation financière plus que tendue. Ceux de 2023, arrêtés en mars 2024 par le commissaire aux comptes (et publiés sur le site pappers.fr), font apparaître un résultat net négatif de 79 000 €. La faute réside dans les dépenses de fonctionnement supérieures aux revenus.
« A ce niveau, ce ne sont pas des obstacles mais des troncs d’arbres ! »
Présidente du groupe Loisirs Solutions, Christelle Cuioc admet ces difficultés mais les tempère. « Lorsque nous avons repris, c’était un golf associatif non soumis à la TVA, ce qui n’est plus notre cas. Pour compenser, nous aurions dû augmenter les cotisations de 20 %, ce que nous n’avons pas fait, préférant amortir ce surcoût et l’étaler dans le - pour ne pas impacter les adhérents du club », explique-t-elle.
Ce qui a en effet impacté les comptes de l’entreprise en 2023 et 2024, plombés également par le licenciement du directeur et la reprise du restaurant, « avec une masse salariale qui a mis du - à maîtriser », précise le président.
« Les salariés, notre priorité »
Sans compter les aléas climatiques – la sécheresse en 2023, la pluie cette année – qui ont impacté la fréquentation du parcours 18 trous, l’augmentation des coûts (entretien, énergie) » et plein de petites choses que nous avons découvertes et que « nous avons eues ». Il faut remettre les choses en place pour que ça marche », observe Jean-Sébastien Muet, le directeur général de Loisirs Solutions, peu aidé par « les rumeurs et les trébuchements que nous avons subis. A ce niveau, ce ne sont pas des obstacles mais des troncs d’arbres ! »
Pour le reste, il assure que les 18 salariés du golf ont « toujours été payés ». « Si le cas s’était présenté, les managers auraient été payés après les salariés, ils sont notre priorité », assure le directeur général.
Le nombre de praticiens ne diminue pas mais reste encore un peu loin d’atteindre l’équilibre financier.
CL
Et c’est avec confiance que le groupe envisage 2025, après avoir vendu l’un de ses quatre golfs (celui du Domaine d’Allot à Agen), pour mieux « concentrer ses atouts et recentrer toute son action sur trois golfs plus proches géographiquement ». », désormais réunis autour d’une nouvelle marque, Émeraude Expérience. Celui de Cognac donc, celui de La Prèze, également en difficulté, et le golf du Domaine des Forges, dans les Deux-Sèvres.
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« 2025 sera une bonne année avec un retournement de situation pour le golf », assure Jean-Sébastien Muet. Nous venons de lancer la saison, les chiffres sont bons en termes d’abonnements et de chiffre d’affaires. »
Opération « cash » de Noël
Il faut dire que le club a néanmoins augmenté la cotisation cette année. « Il a bondi de 11 % par rapport à l’année dernière, pour atteindre 1 670 € par an », souligne un adhérent du club. En manque de liquidités, le golf a profité des vacances de Noël pour proposer une « vente flash » le 5 décembre, avec une offre d’abonnement de 1 300 € réservée à 40 personnes. Comme d’autres, ce golfeur en a profité. « Vers 8h30, nous étions déjà 25 dans la file. C’était la farandole des chèques et des cartes de crédit. Mais cela ressemblait davantage à une vente flash désespérée provenant d’un terrain de golf en grande difficulté », note-t-il. Résultat, plus de 52 000 € récoltés en une matinée.
De quoi, en effet, repartir du bon pied en 2025. « Nous proposerons ce type d’offres à d’autres périodes de l’année, l’important c’est de faire venir les gens au golf », promet Jean-Sébastien Muet, qui annonce des nouveautés pour le début de l’année. « Avec des locaux neufs, plus modernes, spacieux et lumineux. L’accueil et la boutique, installés à la place de l’ancien pro-shop, proposeront des services repensés pour répondre aux attentes. »
À l’extérieur aussi, il y aura du changement, « avec des boiseries rénovées, des stores modernes sur le parking qui permettront de maîtriser notre consommation d’énergie ».
(1) Composé d’un parcours 18 trous, d’un parcours 6 trous, d’un grand practice, de 2 putting greens et d’un ensemble de bâtiments accueillant les services (restaurant, club-house, pro-shop, etc.).
Mutualiser les ressources avec le golf de la Prèze
Si la situation du golf de Cognac est compliquée, celle du golf international de Prèze, situé en Charente Limousin, à la frontière des départements de la Haute-Vienne et de la Dordogne, est encore plus alarmante, avec des comptes dans le rouge (-€ 281 600 à fin 2022). Une situation que le groupe Loisirs Solutions s’emploie depuis à redresser. « C’est un golf où il y a des travaux à faire sur le parcours mais où on a beaucoup de difficulté à trouver du personnel. » Aussi, le groupe entend « mutualiser les moyens », notamment en mettant à la disposition de Prèze les services du gardien du green de Cognac, David Bianvet, et de jardiniers (Cognac en compte sept, contre deux pour Prèze), mais aussi les machines. « Il y a 1h15 entre les deux golfs, c’est tout à fait jouable. »
