Partager la publication « Benjamin Kedochim : « Et pourquoi ne pas rêver mieux » »
En remportant l’ordre du mérite de l’Alps Tour, Benjamin Kedochim mérite sa place sur le Challenge Tour l’année prochaine. Le licencié à Biarritz sera au départ de la PQ2 en Andalousie, à Almeria, ce jeudi, tout comme son partenaire du C&S Golf Team, Grégory Bourdy.
Propos recueillis par Nathan CARDET.
Golf Planète : Quels sont vos premiers sentiments après avoir terminé la saison à la première place ?
Benjamin Kedochim : Je suis super contente, j’ai du mal à m’en rendre compte et je suis toujours émue. Je suis très content de ma saison, de ce que j’ai accompli et de ce que j’ai prouvé cette année. Toutes les parties de mon jeu étaient plutôt bonnes même si parfois je tombais sur certaines lacunes.
GP : Comment avez-vous vécu cette saison ?
BK : Ça a commencé vite en Egypte, je me suis tout de suite mis en position de gagner lors du 2ème et 3ème tournoi de la saison. Très souvent, je jouais pour la victoire, mon objectif à cette époque était juste de gagner un tournoi. Cela m’a certainement motivé à chaque épreuve car au final, je n’ai pas gagné. Et je suis content d’avoir eu cette motivation pour donner le meilleur de moi-même chaque semaine jusqu’à la fin de la saison.
GP : Il y a eu un gros changement dans vos résultats depuis un an et demi, comment l’expliquez-vous ?
BK : J’ai arrêté de m’énerver, niveau attitude je suis beaucoup plus professionnel que par le passé, c’était beaucoup de travail mental. Je me concentre davantage sur le moment présent et ne pense pas à ce qui pourrait arriver ensuite. Je joue beaucoup plus coup par coup, et j’y crois à chaque fois. Malgré tout, je n’ai jamais été totalement en confiance dans un tournoi mais j’ai quand même réussi à m’engager pleinement.
GP : Vous sentez-vous prêt pour le Challenge Tour ?
BK : Je me sens prêt. Il faut trouver des sponsors pour pouvoir jouer là-bas car c’est une saison chère, ça va être le gros boulot cet hiver. Bien sûr, il faut que toutes les parties du jeu soient bonnes pour jouer à ce niveau, et il faut aussi savoir s’adapter car il y a des parcours vraiment très différents tout au long de la saison.
J’ai aussi vu que dans le jeu long, je frappais plus loin que la plupart des joueurs avec qui j’ai joué.
GP : Quelles leçons avez-vous apprises lors de vos trois tournois sur le Challenge Tour cette année ?
BK : Cela m’a donné confiance même si je n’ai fait qu’un seul cut. En Suède, j’ai terminé 29ème en terminant très mal mon dernier tour, sinon j’ai fait le meilleur score de la journée. Savoir que je peux le faire me donne plus de confiance. J’ai aussi vu que dans le jeu long, je frappais plus loin que la plupart des joueurs avec qui j’ai joué. Au final, ils n’ont plus rien.
GP : Pouvez-vous nous parler de cette première à Roland Garros sur le DP World Tour (cut manqué) ?
BK : Je me suis beaucoup amusé, c’était une super expérience. C’est un environnement génial, les conditions d’entraînement étaient parfaites, le maintien du parcours était incroyable. Il y avait aussi les encouragements du public, c’était vraiment génial.
GP : Vous pouvez toujours accéder à ce niveau en utilisant des cartes…
BK : Oui, il y a toujours cette option. Je me suis inscrit car, grâce à mon classement sur l’Alps Tour, j’ai pu sauter la PQ1. Même si j’ai déjà la carte sur le Challenge Tour, c’est intéressant de jouer les cartes, et pourquoi pas rêver mieux. Plus tôt je participerai au DP World Tour, mieux ce sera. Nous voulons jouer avec les meilleurs, sur les meilleurs parcours dans des endroits magnifiques. Et surtout pratiquer le sport qu’on aime au plus haut niveau.
©Alps Tour Golf / Federico Capretti