Réalisé par les sœurs Delphine et Muriel Coulin, « Jouer avec le feu » sort ce mercredi en salles. Voici 3 raisons d’aller voir ce drame social qui parle de radicalisation, d’amour et de transmission.
L’interprétation poignante de Vincent Lindon
Comme à son habitude, Vincent Lindon est, dans ce long-métrage de Delphine et Muriel Coulin et au cinéma ce mercredi, incroyablement juste et totalement crédible. Il incarne un cheminot, veuf et père de famille qui assiste, impuissant, à la descente aux enfers d’un de ses fils. Ce dernier se rapproche dangereusement d’un groupuscule d’extrême droite. Pour sa performance, l’acteur a reçu le prix du meilleur acteur à la Mostra de Venise en septembre dernier.
The charisma of Stefan Crépon and Benjamin Voisin
Face à cette figure paternelle, Stefan Crépon et Benjamin Voisin, César du meilleur espoir masculin pour « Illusions perdues », n’ont pas à rougir tant leur prestation est convaincante. Le premier incarne Louis, le brillant cadet qui ne fait pas de vagues et qui s’apprête à étudier à la Sorbonne. Le second prête ses traits à Félix, dit Fus, le rebelle familial qui se radicalise au grand dam de son père. Les deux acteurs, autrefois colocataires, font des merveilles et « savent mélanger qui ils sont avec les personnages, pour réaliser ce mélange de documentaire et de fiction que l’on recherche toujours », précisent les réalisateurs dans les notes de réalisation.
Adapter un sujet d’actualité à l’écran
Ce long métrage s’inspire librement du roman « Ce qu’il peut de nuit » de Laurent Petitmangin, paru en 2022. « Le roman pose une question que nous avons voulu travailler : l’amour est-il forcément inconditionnel ? Si tu faisais le pire, pourrais-je continuer à t’aimer ? explique Delphine Coulin. Au-delà de ces questions, le film s’interroge sur cette jeunesse qui s’intéresse de plus en plus aux discours d’extrême droite, et à ce discours raciste décomplexé qui s’invite souvent lors des matchs de football.