un film raconte l’immense gaspillage de la sidérurgie liégeoise, véritable fleuron vendu pour “une somme dérisoire”

un film raconte l’immense gaspillage de la sidérurgie liégeoise, véritable fleuron vendu pour “une somme dérisoire”
un film raconte l’immense gaspillage de la sidérurgie liégeoise, véritable fleuron vendu pour “une somme dérisoire”

Thierry Michel, était l’invité de l’émission de Benjamin Maréchal « Ils méritent d’être dans le journal », sur Bel RTL. Le réalisateur vient de réaliser un film sur la chute de la sidérurgie liégeoise, intitulé « L’acier coulait dans nos veines ».

C’était un fleuron de l’économie belge. Longtemps à la pointe de la technologie, la sidérurgie liégeoise a marqué l’histoire de la Wallonie, et plus largement du pays. Avec « L’acier a coulé dans nos veines », le réalisateur Thierry Michel rend hommage aux sidérurgistes liégeois et à leur lutte contre la destruction de leurs usines et de leur savoir-faire.

« Se laisser absorber par la ? Une erreur magistrale »

“Cela s’est produit par étapes, explique le réalisateur. Dans les années 1980, le déclin s’amorce. Notre entreprise belge, qui était un fleuron, exportait partout de l’acier de très haute qualité avec une main d’œuvre hautement qualifiée, mais elle sera complètement démantelée par étapes.» Le processus de démantèlement implique l’absorption par la France de nos industries. “Je pense que c’était une erreur majeure de se laisser absorber par la France, par Usinor, qui prendra le carnet de commandes, la technologie,… Ils prendront tout”, estime Thierry Michel.

L’immense gaspillage : le laminoir Valfil vendu « pour une somme dérisoire »

Chaque arrivée d’un nouveau PDG du groupe est un espoir perdu. En janvier 1983, la Belgique fait appel à un Français, Jean Gandois, pour redresser la situation. Il est considéré comme l’homme providentiel. Mais il ne parvient pas à sauver le vaisseau amiral. En témoigne le cas tragique du laminoir Valfil : une entreprise ultramoderne, un joyau technologique, qui a été revendue aux Chinois après 4 ans d’existence. « L’entreprise coûte 7 milliards et nous la vendons pour une somme dérisoire »regrette Thierry Michel. C’était incroyable, époustouflant..

C’est ici que commence le processus de transition de la sidérurgie belge et européenne (à l’exception de l’Allemagne qui a pu conserver sa sidérurgie, car les pouvoirs publics ont insisté sur le maintien de l’autonomie de production), mais dans les autres pays, il va se déplacer vers les pays émergents, car c’est là que se font les profits »explique Thierry Michel. Seule la Flandre a conservé son industrie sidérurgique.

Les métallos continuent de protester : « Ils jettent des bobines dans la Meuse »

Débuté il y a dix ans, le film de Thierry Michel montre aussi l’héritage de la lutte des sidérurgistes. A l’époque, les ouvriers occupaient l’usine pour protester, mais le démantèlement était inévitable. “On voit que 20 ans après, il y a de la résistance des ouvriers : ils jettent des moulinets dans la Meuse, décrit Thierry Michel. Parce qu’ils ne veulent pas que ça aille au Brésil. Ils disent : « On nous retire nos outils de travail et nous sommes plongés dans des situations insupportables »..

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