FOLKLORE LOCAL – Les musiques traditionnelles sont encore bien vivantes à l’aube de 2025 grâce aux courtiers en traditions. Gabrielle Bouthillier et Rachel Aucoin font partie de ces personnes qui veillent à la pérennité du patrimoine québécois pour les générations futures.
Ils agissent comme des courroies de transmission à travers deux activités musicales. Rachel Aucoin est directrice de projet pour l’organisme Maréemusique qui chapeaute le camp Souches à Oreilles.
Gabrielle Bouthillier se considère comme une transmettrice du patrimoine chanté. Elle anime l’Atelier de chant traditionnel depuis 12 ans. Son père, Robert Bouthillier, l’a créé en 2006. Des gens de tous horizons participent aux ateliers pour enrichir leur répertoire. L’animateur accompagne les participants dans leur exploration.
Je dois faire beaucoup de recherches. j’apporte [les chants] avec leur contexte ethnographique. Parfois, je présente plusieurs versions d’une chanson. Parce que la tradition orale est toujours en mouvement
specifies Gabrielle Bouthillier.
Gabrielle Bouthillier anime l’atelier de chant traditionnel et est également formatrice au camp Souches à Oreilles.
Photo : capture d’écran YouTube
Pour elle, il est normal que les chansons se transforment. Ce qui l’étonne, c’est qu’ils se préservent. Quand on collectionne les chansons à 21 anse siècle qui ont exactement la même forme qu’il y a trois ou quatre cents ans… c’est quand même un peu spectaculaire
elle s’émerveille.
Selon elle, c’est grâce à la cohérence et à la robustesse de la structure des chansons que les chansons parviennent à tenir ensemble. C’est certainement aussi grâce à des gens comme elle, qui veillent à faire vivre le folklore québécois.
Musique traditionnelle tout compris
Chaque été depuis un peu plus de dix ans, le camp musical Saint-Alexandre de Saint-Alexandre de Kamouraska accueille Souches à oreilles. L’organisme Maréemusique, dont l’activité principale est l’organisation de ce camp, est basé à Lévis.
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Un river jam a été organisé au camp Souches à Ears, dans le but de tenter quelque chose de nouveau. L’initiative a été très réussie.
Photographie : Jeannine Webb
Le camp se veut une expérience immersive dans le monde de la musique traditionnelle. Vous pouvez partir en camp dans le but d’améliorer votre technique instrumentale ou d’apprendre le répertoire
explique Rachel Aucoin. Pour le directeur du projet, la musique apporte toujours des rencontres enrichissantes. Les gens arrivent avec leurs bagages et leurs histoires à raconter.
C’est une musique si vivante et colorée par la personnalité et le parcours de chaque personne qui porte la musique traditionnelle. Pour moi, c’est quelque chose de tellement précieux et vivant. C’est la plus belle qualité de cette musique. Il touche directement le cœur des personnes qui le portent.
C’est pour cette raison que Rachel revient à la musique traditionnelle après un cours de piano classique. La transmission de la musique se fait d’une manière complètement différente. Lors des séjours en camp, les connaissances se mélangent. Chaque entraîneur arrive avec son répertoire. Chacun a son propre bagage de transmission à répartir autour de soi
observa le pianiste.
Intéresser les jeunes à la tradition
Le camp Souche à Oreilles accueille les mélomanes à partir de 5 ans. Souvent, ils arrivent par ricochet. On les traîne en famille ou entre amis. Les jeunes qui viennent au camp ne veulent plus en sortir
se réjouit Rachel Aucoin. Ils ressentent rapidement un sentiment d’appartenance et ont le sentiment de faire quelque chose qui les relie aux autres de manière vivante et concrète.