A tel point que le retour à une autre forme de réalité pèse plus que prévu pour Aurélien Lardy. Le skieur chamoniard confie qu’un petit séjour au ski en Patagonie, juste après l’expédition Alasak, n’a pas été de tout repos : « J’étais sur Mars. Je n’ai pas vu de psychologue donc je ne sais pas si on peut appeler ça une dépression, mais j’ai eu beaucoup de mal à m’en remettre. Mais bon, mes amis m’ont botté le cul, on s’est battu, j’ai pleuré et c’est reparti. Mais le retour a été quelque chose de sombre… J’avais surtout envie de me replonger dans ce monde avec mes amis, en Alaska. »
Le film est là pour ça et c’est une belle réussite. On sait qu’une expérience réussie n’implique pas forcément un bon film, et vice versa. Le binôme gagnant est rarement réuni. Dans ce cas, Jours sauvages aurait mérité un grand prix au festival…
Avec des horizons venteux la tête pleine, des glaciers béants, des ours curieux et une bande d’amis vraiment attachants, il y a fort à parier que les spectateurs eux-mêmes auront du mal à retourner à leur quotidien. Mais ils disposent désormais d’un guide solide pour s’en libérer. Le meilleur depuis longtemps en tout cas.
