avec « La petite vadrouille », Bruno Podalydès s’offre une comédie bucolique

avec « La petite vadrouille », Bruno Podalydès s’offre une comédie bucolique
avec « La petite vadrouille », Bruno Podalydès s’offre une comédie bucolique

Effet de troupe

Tout commence par des soucis financiers. Dans cette bande d’amis fauchés, chacun s’emprunte de l’argent sans jamais pouvoir couvrir ses frais ! Rosine (Florence Muller) a prêté 1 200 € à Jocelyn (Bruno Podalydes), sachant qu’elle doit elle-même 700 € à Sandra (Isabelle Chandelier). Une somme qui lui manque désormais pour rembourser les 500 € qu’elle doit à Caramel (Jean-Noël Brouté), ce dernier n’étant donc pas en mesure de rembourser sa propre dette envers Albin (Denis Podalydès). Bref, c’est un véritable jeu d’argent musical qui pourrait pourtant trouver une issue grâce à une opportunité en or.

Justine (Sandrine Kiberlain), la femme d’Albin, travaille pour Franck, un riche client (Daniel Auteuil) qui compte sur elle pour lui organiser un week-end romantique avec la femme de ses rêves. Ce « gros poisson » lui offre pour cela une enveloppe de 14 000 € en cash, lui donnant carte blanche pour les préparatifs… Une opportunité inespérée de se remettre à flot ! Le petit groupe imagine alors une « fausse » croisière fluviale concoctée avec les moyens du bord – pour ainsi dire – dans le but de dépenser un minimum d’argent et de récupérer le reste.

La croisière s’amuse

« La Petite Vadrouille », c’est le vaudeville qu’on aime. Telle une troupe de théâtre, ce groupe d’amis imagine une arnaque collective mais bancale, en endossant les rôles de soi-disant professionnels recrutés pour cet événement : capitaine, agent de tourisme, agent de service, cuisinier de food trucks ou encore éclusier. Sauf qu’à force de piquer et de tenter de se tailler une part du gâteau plus importante que les autres, ils vont évidemment se retrouver pris à leur propre piège. D’autant plus que le client qu’ils entendent « pigeonner » a aussi des intentions cachées qui prendront de court nos escrocs en herbe.

Entre l’amateurisme de cette équipe maladroite et un invité surprise qui ne s’attendait pas à être courtisé, cette croisière bucolique tourne vite à la farce.

De faux prétextes

Si cette comédie souffre de quelques longueurs – à l’instar des ralentissements incessants provoqués par le passage des multiples écluses – elle est portée par un casting impeccable qui se livre à un délicieux jeu de faux-semblant. Entouré de plusieurs de ses complices habituels, Bruno Podalydès incarne ici un commandant rigoureux mais inexpérimenté, tandis que Denis Podalydès est farouchement jaloux, presque burlesque. Quant à Isabelle Candelier et Jean-Noël Brouté, ils enfilent des costumes de plus en plus improbables et invraisemblables pour soutirer toujours plus d’argent à la victime volontaire de cette croisière qui se laisse finalement emporter, comme le spectateur, par la joie et la légèreté de cette croisière. escapade.

 
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