C’est un genre populaire auprès des Américains : histoire de passage à l’âge adulte. Ou l’histoire du passage, parfois douloureux, souvent délicat, de l’adolescence à l’âge adulte. En l’occurrence, celui de Christine, alias Lady Bird, qui rêve de fuir Sacramento pour New York. Une destination apparemment inaccessible pour une jeune fille de la classe moyenne.
Cette histoire est en partie celle de Greta Gerwig dont Dame Oiseau est le premier long métrage solo. Depuis, le réalisateur connaît le succès avec Les filles du docteur March et Barbie . Une tentative d’essai pour un coup de maître tant on retrouve ici tout ce qui fait le charme de l’actrice (et scénariste) de Frances Ha. Originalité du ton, génie du dialogue, sens aigu du rythme.
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Il n’y a en effet rien à jeter dans les quatre-vingt-dix minutes que dure Dame Oiseau. Sur un sujet vu et revisité, Greta Gerwig fait entendre sa petite musique unique. Et susciter une empathie immédiate pour cette adolescente rebelle et folle, comme pour son entourage, à commencer par sa mère tellement aimante qu’elle en devient oppressante.
Lâche et tendre
Greta Gerwig passe elle aussi de l’humour à l’émotion avec une incroyable facilité. Son film est aussi lâche que tendre, attachant que douloureux. Et son actrice principale, Saoirse Ronan (Grand Hôtel Budapest) évolue comme un poisson dans l’eau au cœur de ces sentiments contradictoires.
Elle est entourée de seconds rôles irrésistibles, dont Laurie Metcalf (Grey’s Anatomy) and Timothée Chalamet (Dune). Une leçon de comédie dans tous les sens du terme.
Boîte de culture21 heures.