Quel dommage que Joker : la folie à deuxLe film de Todd Phillips avec Joaquin Phoenix et Lady Gaga ne tient pas les promesses faites dans le premier volet !
En sortant de la 92e cérémonie des Oscars avec la statuette du meilleur acteur en poche pour son interprétation d’Arthur Fleck, alias Joker, Joaquin Phoenix avait de quoi être fier. L’ennemi juré de Batman, personnage mythique maléfique de DC Comics, se prête à merveille à une étude psychologique, Jack Nicholson dans le Batman par Tim Burton et Heath Ledger dans Le chevalier noir par Christopher Nolan l’ayant amplement prouvé.
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PHOTO FOURNIE PAR WARNER BROS.
Joker : la folie à deux a donc pour but avoué et évident de poursuivre l’étude de cet homme, clown triste, aujourd’hui enfermé à l’asile d’Arkham. Il y rencontre Harleen Quinzel (Lady Gaga qui ne fait pas le poids face à Margot Robbie, incarnation parfaite de ce personnage fascinant) avec qui il entretient une relation amoureuse pendant que se déroule son procès pour les meurtres commis.
D’après ce scénario minimaliste écrit par Scott Silver et Todd Phillips – le même tandem que pour Jokerle réalisateur parvient à réaliser un long métrage de 138 minutes dont la principale caractéristique est qu’il ne raconte rien.
Sans la moindre émotion ni la moindre alchimie, Joaquin Phoenix et Lady Gaga enchaînent une série de scènes, visiblement voulues visuellement saisissantes et parfaites, mais dans lesquelles l’âme est désespérément absente et qui empêche le spectateur de se plonger dans cet univers pourtant si riche .
Le réalisateur Todd Phillips avec les deux stars de “Joker : Folie à Deux”, Lady Gaga et Joaquin Phoenix, lors de l’avant-première à Los Angeles le 30 septembre.
MÉGA/IF
La production a fait une grande place aux scènes musicales, en soulignant leur nécessité et leur inventivité. Effectivement, l’inventivité est là. Plutôt que de compléter ou d’étayer le propos (car les dialogues théâtraux ne manquent pas), les chansons et numéros de danse sont une incursion dans la psyché du Joker et de la future Harley Quinn en détournant des morceaux de la culture populaire. Réussis, quoique moins fulgurants que ceux, brillants, de Moulin Rouge par Baz Luhrmann, ils sont probablement le seul élément qui mérite qu’on s’y intéresse.
Note : 2,5 sur 5
Joker : la folie à deux tente de séduire les cinéphiles à partir du 4 octobre.
