Outlaw, la sortie de Kaizen au cinéma risque de coûter cher

La semaine dernière marquait le grand retour du YouTubeur Inoxtag sur le devant de la scène. De retour de son ascension de l’Everest, le vidéaste français était prêt à dévoiler son documentaire, Kaizenaussi bien sur YouTube que dans les salles de cinéma. Cette diffusion n’a cependant pas été bien accueillie par le CNC, le Centre national du cinéma et de l’image animée, qui entend contre-attaquer.

polémique autour de la sortie au cinéma de Kaizen

C’est prouvé, Kaizen a été un véritable succès. 25 millions de vues en seulement cinq jours sur YouTube, des centaines de séances à guichets fermés réparties dans toute la , des droits de diffusion acquis par le groupe TF1 pour une diffusion sur TF1 dès le 28 septembre puis sur TF1 le 8 octobre, Inoxtag frappe fort. Ce succès n’est cependant pas du goût de tous, et notamment du CNC.

Et pour cause, pour Olivier Henrard, directeur général adjoint et président par intérim du CNC, le Kaizen pourrait créer un « précédent regrettable ».Le problème est que Kaizen peut créer un précédent regrettable, puisque le distributeur MK2 a clairement et sciemment dépassé la limite de 500 séances, limite qui est le résultat d’une consultation avec le secteur” explique-t-il à 20 Minutes. Une chronologie médiatique brisée, de quoi faire suer les salles de cinéma, d’autant que c’est MK2 qui est en faute dans ce cas précis.

Si l’on se réfère à la chronologie des médias, il est possible de présenter un documentaire ou un long métrage de manière exceptionnelle, sans avoir à attendre qu’une certaine durée s’écoule, mais pendant 500 projections en seulement deux jours. C’est ce que MK2 et Inoxtag ont fait pour Kaizensauf que le documentaire a légèrement dépassé les bornes en proposant 800 projections à Kaizen sur 2 jours. Les cinémas souhaitaient augmenter le nombre de projections pour répondre à la demande et MK2 a répondu présent.

«Il faudra repenser cette réglementation pour éviter que la salle de cinéma ne devienne accessoire, et peut-être envisager des sanctions plus dissuasives. Ces séances exceptionnelles, qui sont une bouffée d’air essentielle et qu’il faut préserver, ne doivent cependant pas remettre en cause l’équilibre du secteur.“, explique Olivier Henrard à 20 Minutes. D’autant que ce n’est pas pour une question d’argent que le CNC souhaite sanctionner cet écart.

Comme l’explique le quotidien français, «Kaizen est soumis à la TSA (taxe additionnelle spéciale) prélevée sur les billets qui contribue au financement du cinéma français« . «Bien sûr, Nous sommes ravis de voir les jeunes revenir au cinéma, mais il ne faut pas qu’il devienne une rampe de lancement ou une promotion pour les plateformes gratuites ou payantes. Le cinéma n’a pas vocation à être une vitrine pour d’autres modes de distribution.” poursuit Henrard.

 
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