Le film documentaire « Malartic » présenté à Rivière-du-Loup

Le film documentaire « Malartic » présenté à Rivière-du-Loup
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À peine quelques jours après sa sortie, le nouveau film documentaire « Malartic » du cinéaste Nicolas Paquet a déjà remporté le Prix Caribou au Festival du cinéma documentaire de Gaspé. Il sera présenté le 22 avril au cinéma Princesse de Rivière-du-Loup en présence du réalisateur.

Le long métrage se penche sur les répercussions de l’implantation de la plus grande mine d’or à ciel ouvert au Canada, à Malartic, en Abitibi-Témiscamingue. Force est de constater que le miracle économique attendu n’était qu’un mirage. Le déclin de la ville se poursuit et s’oppose à l’enrichissement de la société minière.

Dix ans après son documentaire « La Règle d’or », Nicolas Paquet est revenu à Malartic pour faire le point. “C’était une responsabilité de ma part d’aller vérifier ce qui se passait […] On prévoyait un boom, un retour à la normale de la ville. En fin de compte, tout le monde gagnerait.

Une décennie plus tard, les impacts se poursuivent. Poussière, bruit et explosions font partie du quotidien des habitants. À mesure que le prix de l’or augmente, la durée de vie de la mine a été prolongée et la société a doublé la taille de la fosse.

Selon l’Office national du film du Canada, « Malartic » décortique les liens entre les entreprises privées, les administrations publiques et le monde judiciaire, un espace décisionnel où la population citoyenne n’a pas son mot à dire. Elle soulève des questions concernant la gestion démocratique du territoire et le rôle des différents acteurs.

Le tournage du documentaire a nécessité un long travail de repérage et de recherche qui s’est étalé sur une période de cinq ans, explique Nicolas Paquet. Les images ont été capturées à l’été 2022, entre les mois de juin et octobre.

Le cinéaste rapporte les témoignages de plusieurs experts qui permettent d’élargir notre réflexion au sujet du développement minier au Québec. Vous pouvez écouter les interventions de l’auteure Anne-Marie Voisard, de la journaliste Annabelle Blais du Journal de Montréal, de Robert Wares de l’entreprise Osisko, de l’avocate Anne-Julie Asselin, de Geneviève Brisson, juriste et anthropologue de l’environnement et citoyens de Malartique.

«Je voulais creuser plus profondément que les impacts du grand déménagement d’un quartier […] Je voulais voir toutes les astuces, montrer les injustices et les inégalités flagrantes du pouvoir. Les ressources financières des entreprises sont énormes», ajoute Nicolas Paquet.

Il dénonce que certaines entreprises puissent avoir des lois, procédures ou réglementations adaptées par les gouvernements selon leurs besoins. Il cite comme exemples la fonderie Horne et Northvolt. « Comment pouvons-nous garantir que nos droits soient respectés en tant que citoyens et en tant que communauté dans ce contexte ? » soulève le cinéaste.

Il estime que ce type de projet pourrait être répété ailleurs dans la province, si les limites ne sont pas bien définies. À la fin du film, le réalisateur emmène les spectateurs à Murdochville, en Gaspésie, où Osisko souhaite réactiver une ancienne mine. « J’espère que les dirigeants de ce type d’entreprises pourront prendre conscience de certains impacts de leurs projets. »

Nicolas Paquet est un cinéaste indépendant actif dans le milieu cinématographique du Bas-Saint-Laurent depuis une vingtaine d’années. Elle est établie à Saint-Alexandre-de-Kamouraska. Il a pu compter sur plusieurs artisans du cinéma de la région, dont Benoit Ouellet, Karine Lamontagne, Hugo Latulippe et Natacha Dufaux. La musique du film a été créée par Richard Desjardins.

« Malartic » a été présenté en première mondiale aux Rendez-vous Québec Cinéma à la fin février.

 
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