Vous n’avez vu aucun film du brillant David Fincher ? Voici donc mes conseils pour découvrir de la meilleure des manières l’univers du réalisateur américain.
Vous faites peut-être partie de ceux qui n’ont jamais vu un film de David Fincher. Si tel est le cas, alors l’auteur de ces lignes vous conseille de commencer par une œuvre particulière pour découvrir l’univers intense du cinéaste américain. Cette œuvre, on vous prévient, est un choc (et on veut que vous la voyiez pour la première fois !) : il s’agit du culte Seven, sorti dans les salles françaises début 1996.
Seven (que tous les fans ont forcément interrompu à 1 heure, 55 minutes et 15 secondes !) raconte l’histoire de l’inspecteur Somerset, un vieux flic blasé qui, à l’approche de la retraite, tombe sur un criminel hors du commun. John Doe, comme se fait appeler l’assassin, a décidé de nettoyer la société des maux qui la rongent en commettant sept meurtres basés sur les sept péchés capitaux : la gourmandise, l’avarice, la paresse, l’orgueil, la luxure, l’envie et la colère. Pour enquêter, Somerset fait équipe avec le jeune détective Mills.
Septporté par Brad Pitt et Morgan Freeman, est un sommet incontestable du film de tueur en série. Un monument de thrillersouvent copié et jamais égalé, avec un scénario machiavélique d’Andrew Kevin Walker.
Pour servir ce scénario fou et sans faille et amener le film au rang de chef-d’œuvre, il nous fallait quelqu’un avec de la maîtrise, une rigueur perfectionniste dans la réalisation, mais aussi de l’inventivité dans chaque plan et chaque mouvement de caméra. Il nous fallait aussi quelqu’un dont les images correspondent à la noirceur absolue du film. Cette personne est donc David Fincher qui, au lendemain d’une expérience douloureuse sur Alien 3 où il avait les mains liées, a ici carte blanche. Et c’est une véritable gifle.
Implacable et inoubliable
Avec Sept, David Fincher, influencé par le film noir, dévoile une mise en scène qui étouffe le spectateur. Le résultat est une œuvre implacable et inoubliable, d’une tension folle depuis son incroyable générique d’ouverture jusqu’à son crescendo final suffocant qui était une expérience absolument unique si elle était vécue (on utilisera plutôt le terme « subi) dans des salles.
Après Sept, David Fincher deviendra de plus en plus perfectionniste et minutieux dans sa mise en scène, de Millenium à Gone Girl en passant par Zodiac et The Game, tout en insufflant de temps à autre quelques expérimentations dans son cinéma, comme dans Panic Room et The Killer.
Réalisateur fin mais joueur, sombre mais brillant observateur de notre époque, David Fincher est aujourd’hui un nom incontournable du septième art. Et si vous l’aviez découvert avec le film qui l’a révélé au grand public, qui a véritablement lancé Brad Pitt et qui a stupéfié près de 5 millions de spectateurs dans les salles françaises ?
Avez-vous remarqué les petits détails cachés de « Seven » ?
